Les réactions après la sortie très remarquée de la Cour constitutionnelle, qui vient de donner l’autorisation au Vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou, ne cessent de pleuvoir au sein de l’opinion. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 15 novembre 2018 par le Cercle des notables de la République conduit par Louis Gaston Mayila, le Vice-président du Sénat Jean Christophe Owono Nguema a réagi à cette situation qu’il a qualifiée d’inadmissible.
C’est réagissant aux exposés de Louis Gaston Mayila, Richard Moulomba Mombo et Paul Mba Abessole que le vénérable sénateur a tenu à interpeller l’opinion sur la énième sortie de la Cour constitutionnelle qui selon lui est en train de se « donner les pouvoir qu’elle n’a pas et de se mettre au –dessus du peuple gabonais ». Il a relevé que la proposition faite par le cercle des notables consistant à saisir la haute juridiction pour trouver une « solution politique » à la crise actuelle comportait le risque de voir le pays se plonger dans des lendemains incertains.
« Voilà une dame fusse –t-elle présidente de la Cour constitutionnelle qui se permet de légiférer à la place de ceux qui ont les voix, l’onction du peuple c’est inadmissible. Madame Mborantsuo nous fait croire que le cas dont il est question aujourd’hui n’est pas prévu par la Constitution mais c’est faux », a-t-il relevé. Avant de relever que la haute juridiction en rendant cette décision opérait une violation flagrante de la loi fondamentale.
En effet, l’article 116 de la Constitution dispose que « L’initiative de la révision appartient concurremment au Président de la République, le Conseil des Ministres entendu, et aux membres du Parlement. Toute proposition de révision doit être déposée au bureau de l’Assemblée nationale par au moins un tiers des Députés ou au bureau du Sénat par au moins un tiers des Sénateurs. Tout projet ou toute proposition de révision de la Constitution ainsi que tout amendement y relatif est soumis, pour avis, à la Cour constitutionnelle avant le référendum ou la réunion du Parlement en congrès ».
« Voilà ce que dit la loi. Qui donne le droit à cette dame de transformer notre Constitution en chiffon? Qui lui donne le droit d’être au– dessus de la Constitution? D’être au –dessus du peuple gabonais? », a martelé le Vice président du Sénat, visiblement remonté.