Les experts du monde des finances se sont retrouvés jeudi à Libreville, autour du ministre gabonais de l’Economie, Ogandaga à l’occasion d’un colloque portant sur le financement de l’Etat et la promotion des valeurs du trésor.
Tenus sur une journée, ces travaux, dont l’objectif était d’optimiser le rendement des outils de financement, se sont achevés sur plusieurs recommandations dont l’une d’elles vise à sensibiliser les ménages sur la nécessité de placer leur épargne sur les titres publics.
Si au cours de cette rencontre les opérateurs économiques, en l’occurrence les assurances, ont été exhortées à intervenir de manière plus efficace sur le marché primaire, l’examen de la possibilité d’élargir le statut des SVT aux compagnies d’assurance avec le trésor, a été également préconisé.
A cet effet, les autorités gabonaises ont été invitées à accentuer leur dialogue avec la COBAC, autrement dit, rendre de plus en plus souples l’application de la réglementation financière; de renforcer leurs communications vis- à-vis des acteurs économiques, notamment les banques et les maisons d’assurances. Ceci, sans omettre la transparence et la visibilité sur la situation des comptes de l’Etat.
A ce propos, le ministre gabonais de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga dira que ces recommandations seront effectivement suivies d’effets par la réactualisation de la stratégie d’intervention de l’Etat sur le marché financier régional.
«Les services de la Dette et du Trésor prendront donc toutes les dispositions nécessaires pour leur mise en œuvre», a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que, le gouvernement souhaite disposer des solutions idoines de financement lui permettant de disposer de ressources suffisantes pour apurer ses engagements locaux et sortir de la situation de pénalisation pour l’économie gabonaise.
En effet, depuis 2016 l’Etat gabonais a enregistré d’importants arriérés de paiement envers ces créanciers et fournisseurs locaux. Cette situation tributaire d’une baisse drastique des recettes publiques, a indéniablement impacté le bilan des banques de la place.
Outre le fait de devoir provisionner les crédits adossés aux engagements impayés de l’Etat, les banques ont dû gérer les conséquences négatives du non-respect des critères de convergence.
La pondération à 85% des engagements de l’Etat a fortement détérioré les ratios de couvertures et de divisions de risques des établissements bancaires locaux, limitant ainsi la capacité d’intervention de celles-ci.
«Les fournisseurs s’en sont retrouvés sans liquidité, les banques ont dû gérer les difficultés de leurs clients et contraintes des ratios prudentiels, et l’Etat lui-même a fait face à une contraction, voir une restriction de l’offre de financement des établissements bancaires», a indiqué M. Ogandaga