Libreville (Gabon) – De notre correspondant Isaac Mackanga – Le correspondant de la radio anglaise BBC service Afrique, Charles Stéphane Mavoungou, a été interdit par la Haute autorité de la communication (HAC) d’exercer son métier durant un mois au Gabon, pour s’être trompé dans la lecture de la décision de la Cour constitutionnelle.
Cette institution, dans une décision rendue publique mercredi soir, a autorisé le Vice-président de la République de présider le conseil des ministres en l’absence du président de la République.
Dans son reportage diffusé jeudi matin sur les antennes de BBC Afrique, le journaliste a plutôt affirmé que la Cour constitutionnelle a désigné la présidente du Sénat pour assurer l’intérim du président de la République Ali Bongo, actuellement hospitalisé à Riyad en Arabie saoudite.
La Cour aurait appliqué l’article 13 de la Constitution sur la vacance du pouvoir suite à une saisine du Premier ministre.
Le journaliste avait également annoncé que la « présidente de la République par intérim », Lucie Milebou Aubusson, prêterait serment incessamment.
« Le gouvernement gabonais dément formellement cette information erronée et réaffirme que Monsieur Ali Bongo Ondimba est bien le président de la République gabonaise », a déclaré le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou.
Le ministre qui a exigé de BBC un « démenti rapide » et le retrait de « cette fausse information » a aussi dénoncé un « objectif délibéré de semer le trouble, la confusion et le désordre en République gabonaise ».
M. Mapangou a, par la même occasion, attiré « l’attention du régulateur de veiller au respect des règles, normes et lois qui régissent la communication en République gabonaise ».
Sur ces entrefaites, la HAC a interdit le journaliste d’exercer au Gabon, un mois durant.
Formé au Cameroun, Charles Stéphane Mavoungou travaille au niveau local pour la chaine de télévision privée TéléAfrica, appartenant à la famille Bongo.