C’est dans une déclaration faite ce jeudi 15 Novembre 2018, que la Coalition Pour la Nouvelle République a dénoncé « un coup d’Etat constitutionnel». Cette sortie intervient au lendemain de la décision de la cour constitutionnelle de s’arroger les pouvoirs du législateur en modifiant les dispositions de l’article 13 de la loi fondamentale et en autorisant le Vice-président de la République à présider un Conseil des ministres ceci en violation de la loi n°11/98 du 23 juillet 1998 fixant les modalités de délégation des fonctions du président de la République au Vice président.
Pour la coalition autour de Jean Ping, la modification de l’article 13 de la Constitution par décision n° 219/CC du 14 novembre 2018, vient une fois de plus démontrer la volonté de cette institution de se substituer au peuple gabonais. En introduisant un alinéa à l’article susmentionné, elle se substitue au Président de la République en conférant au Vice-Président de la république le pouvoir de présider le conseil des ministres
Selon l’article 14 de la constitution « Le Vice-Président de la République supplée le Président de la République dans les fonctions que celui-ci lui délègue ». Aucune disposition constitutionnelle n’autorise les 9 juges de la Cour à décider, en l’absence du Président de la République, des missions du Vice-Président ». a déclaré le porte parole de la Coalition Clay Martial Obame.
C’est donc fort de ces observations que ce regroupement de partis de l’opposition a dénoncé « la gestion irresponsable de la « vacance du pouvoir », et s’interroge sur les desseins inavoués de la Cour Constitutionnelle. S’appuyant sur l’article 1er alinéa 21 de de la constitution qui dispose que : « chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la constitution, les lois et les règlements de la République », elle a donc appelé « le peuple gabonais à un sursaut patriotique et à défendre sa souveraineté ».