Au vu de l’accumulation des faits de violence au sein des établissements scolaires gabonais, le ministre d’Etat à la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a dirigé jeudi 8 novembre 2018 une réunion portant sur l’éradication de ce fléau. Entouré d’officiers supérieurs de la Police, de la Gendarmerie et de la Sécurité pénitentiaire, il a annoncé la mise en place du « mécanisme d’alerte urgent et d’intervention rapide en milieu scolaire ».
L’objectif de ce dispositif est d’intervenir efficacement et rapidement en cas de signalement d’un fait de violence en milieu scolaire. Le mécanisme sera contrôlé par le procureur de la République ainsi que par le président de la juridiction pour mineurs.
« Il s’agit d’un instrument d’action multisectorielle composé, entre autres, des forces de l’ordre, des responsables de l’éducation nationale, des magistrats, des travailleurs sociaux, des professionnels de la santé et associations des parents d’élèves », a clarifié Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.
Ce mécanisme d’alerte et d’intervention semble plus qu’indispensable dans un système scolaire aux abois et en proie à l’insécurité. Ces dernières années, ont été recensés de nombreux cas de harcèlements, rackets, bagarres et agressions y compris mortelles, dans les établissements secondaires mais aussi les écoles primaires.
L’initiative du ministre de la Justice tombe à point nommé : le 20 novembre prochain sera célébrée la journée internationale des droits de l’enfant sous le haut patronage de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba. Le thème de cette année sera précisément « La lutte contre les violences en milieu scolaire ».