La 19e édition du concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) qui se tient à Libreville depuis le 5 novembre dernier ne se passe pas sans encombres. Les opérateurs économiques chargés de la réception des invités se sont plaints d’impayés chiffrés à des centaines de millions de Fcfa, rapporte le quotidien L’Union, dans sa chronique Makaya de ce mardi 13 novembre 2018.
Le concours d’agrégation de médecine du CAMES avait pourtant débuté le lundi 5 novembre et les épreuves s’étaient déroulées dans les locaux de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET), sous la supervision du ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou. L’incident qui est venu ternir l’image de cet événement est le règlement de la note des différents prestataires de service, qui réclamaient, selon une source proche du dossier, le paiement d’arriérés estimés à environ 300 millions de Fcfa.
« Vendredi dernier, certains hôteliers sont passés à l’action en désactivant les cartes d’accès aux chambres attribuées aux membres du jury. (…) Ce qui a déclenché la colère de nos hôtes qui ont décidé de ne plus poursuivre leurs missions », peut-on lire dans la chronique Makaya.
Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est donc retrouvé sous pression face à cette suspension des travaux, lui qui avait tenu à l’organisation de ce concours, suite à l’engagement pris en 2016 par le président de la République Ali Bongo Ondimba.
Rappelons que ce 19e concours d’agrégation du CAMES, institution panafricaine qui fête cette année son cinquantenaire, recevait 261 candidats de 14 pays différents, et 167 membres du jury, professeurs de rang magistral, dont certains sont des ministres en fonction dans leurs pays respectifs. Autant d’invités prestigieux qui auraient mérité un accueil et un service impeccables durant leur séjour.
N’oublions pas que nous, Africains, avons la réputation de bien recevoir nos hôtes. Ailleurs, nos frères, même de pays moins développés, mettent plus de sérieux à l’organisation de ce type d’événement, car ils savent que le monde les regarde. Comment expliquer cet énorme couac de la part du Gabon ? Comme si la réputation du pays ne comptait que pour du beurre?
D’après nos informations, le gouvernement se serait engagé à régler le montant dû aux différents opérateurs économiques concernés, ce qui a permis la reprise des activités de l’événement qui devrait s’achever mercredi 14 novembre 2018. Il semblerait toutefois qu’à ce jour, tous les prestataires n’aient pas encore été payés.