Peu convaincu par les sorties du porte-parole de la présidence, le jeune parti de l’opposition Pour le changement (PLC), préconise ce mardi qu’une délégation de l’opposition et de la société civile se rende sur le lieu d’hospitalisation d’Ali Bongo dans le but d’y voir clair.
Ali Bongo est-il vivant ? Son état de santé s’est-il véritablement amélioré comme l’a déclaré dimanche dernier Ike Ngouoni, le porte-parole de la présidence de la République ? La version officielle sur l’ampleur des ennuis de santé du président, PLC n’y croit pas beaucoup. Le jeune parti politique se doute qu’on cache des choses aux Gabonais. Aussi, annonce-t-il ce mardi 13 novembre qu’il «va solliciter qu’une délégation de l’opposition et de la société civile se rende à Riyad afin de constater l’état de santé de monsieur Ali Bongo».
«Depuis plus de 15 jours, nous sommes sans nouvelle aucune de la première institution de notre pays : le président de la République», regrette Paul Nicolas Nguema, 2e personnalité de PLC, qui refuse de considérer comme étant des informations les deux sorties du porte-parole de la présidence. D’autant plus, justifie-t-il, que Ike Ngouoni «devrait savoir rester à la place qui est la sienne pour le temps qui est le sien au lieu de parler de choses qu’il ne maîtrise de tout évidence pas du tout».
«Le porte-parole de la présidence et ses amis doivent comprendre que la présidence de la République n’est pas une institution et qu’il n’a pas qualité à être dépositaire de l’état de santé de monsieur Ali Bongo. C’est au gouvernement de le faire», estime Paul Nicolas Nguema, tout en appelant le Premier ministre à «prendre ses responsabilités».
«Le peuple gabonais, dit-il, mérite plus de respect et d’égard devant se manifester par l’obligation gouvernementale d’informer l’opinion publique nationale. Car les Gabonais ont droit à une information avérée, vérifiable et vérifiée.»
En attendant une éventuelle communication du gouvernement, PLC qui continue de croire que la vacance du pouvoir doit être déclarée 2 semaines après l’hospitalisation d’Ali Bongo, appelle à l’union des Gabonais. «En tous temps, et à toutes époques, la tyrannie s’est toujours nourrie de la division des peuples, et en cela notre pays n’échappe pas à la règle», prévient PLC.