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Le forum de Johannesburg pourrait accélérer 230 projets de développement en Afrique
Publié le vendredi 9 novembre 2018  |  Gabon Actu
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© Autre presse par DR
Forum de Johannesburg sur les investissements en Afrique
Mercredi 7 novembre 2018. Johannesburg. Le forum de Johannesburg sur les investissements en Afrique, ouvert mercredi, pourrait accélérer la mise en œuvre de 230 projets de développement d’une valeur totale de 208 milliards de dollars, selon le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
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Johannesburg – Le forum de Johannesburg sur les investissements en Afrique, ouvert mercredi, pourrait accélérer la mise en œuvre de 230 projets de développement d’une valeur totale de 208 milliards de dollars, selon le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Les 230 projets couvrent plusieurs secteurs à savoir l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l’industrie, l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication, les télécommunications, l’eau et l’assainissement, les services financiers, la santé, l’éducation et l’hôtellerie sans oublier le tourisme, le logement et l’aviation.

Pour la mise en œuvre rapide de ces projets, le président du groupe de la BAD, Akinwumi A. Adesina a indiqué à l’ouverture du forum de Johannesburg que la BAD et ses partenaires sont sur le point de signer 61 accords représentant une valeur estimée à plus de 40 milliards de dollars. Ces accords seront soumis aux « séances du Conseil d’administration » de la BAD, tandis que 28 autres projets seront présentés aux investisseurs lors de la « Gallery Walk ».

« Nous sommes ravis de constater que plusieurs institutions financières multilatérales (…) coopèrent avec la BAD dans l’effort d’investissement en Afrique », s’est réjouit le président Adesina.

Le patron de la BAD cite notamment la coopération qu’il estime efficace entre la Société financière internationale, la Banque mondiale, la Banque asiatique d’investissement en infrastructures, la Banque islamique de développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la Banque inter américaine de développement.

Selon lui, de nombreuses grandes institutions financières en Afrique, notamment Afrexim Bank, Africa Finance Corporation, la Banque du commerce et du développement, Africa50 et la Banque de développement de l’Afrique australe, sont également impliquées.

« Pour la première fois, ces grandes institutions financières mondiales et régionales coopèrent pour aider à réduire les risques liés aux projets d’investissement à grande échelle », a-t-il affirmé.

Le risque, ou du moins sa perception, a longtemps été un obstacle majeur pour l’attractivité des investissements directs étrangers en Afrique. Mais la BAD s’attaque de front à ce problème. Mercredi, elle a conclu un accord avec 4 autres institutions financières pour mettre en place une plateforme de cogestion de risques. La plateforme servira de garantie à tout investisseur qui apporte ses financements en Afrique, un continent plein d’opportunités, selon la majorité des économistes présents à Johannesburg.

Selon la BAD, la croissance du PIB réel en Afrique devrait être de 3,5% en 2018 et de 4% en 2019. « Aujourd’hui, l’Afrique comprend cinq des dix économies les plus dynamiques du monde », a affirmé M. Adesina qui soutient par ailleurs que l’Afrique est également devenue la deuxième destination d’investissement au monde.

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, les investissements étrangers directs (IDE) devraient augmenter d’environ 20% cette année, pour atteindre 50 milliards de dollars, contre 42 milliards en 2017.

Pour assurer son développement, l’Afrique a besoin d’un financement de 130 à 170 milliards de dollars par an. Le continent peut assurer seul cette demande s’il injectait directement dans les circuits économiques les fonds de pension, les fonds d’assurance et les fonds souverains africains sont évalués collectivement à plus de 1 billion de dollars.

« Si l’Afrique pouvait exploiter cette richesse pour attirer seulement 1% de l’ensemble des actifs sous gestion mondiaux, qui totaliseraient plus de 131 000 milliards de dollars, les besoins annuels du continent en investissements d’infrastructures de 130 à 170 milliards de dollars pourraient être satisfaits », a conclu M. Adesina.

Yves Laurent GOMA
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