Ahuri par la bataille communicationnelle autour de l’état de santé d’Ali Bongo, le conseil consultatif des sages du Parti démocratique gabonais (PDG) pointe clairement un doigt accusateur sur des «antipatriotes en mal de scoops et visiblement encore sonnés par un cuisant échec aux dernières élections».
Face aux rumeurs et autres commentaires tendancieux autour de l’état de santé de santé du chef de l’Etat, le conseil consultatif des sages du Parti démocratique gabonais (PDG) a tapé du poing sur la table le 7 novembre à Libreville. Alors que la présidence de la République a officiellement communiqué sur la situation d’Ali Bongo, le conseil consultatif des sages s’est dit «ahuri» d’assister à de «folles rumeurs à travers les médias et les réseaux sociaux».
Les sages du PDG ont également déploré «l’échafaudage par les politiciens à l’ambition débordante, de stratégies de prise du pouvoir par des moyens illégaux, y compris ceux qui n’ont jamais digéré leurs défaites dans les urnes». Pour rassurer ceux ayant «renouvelé leur confiance au président de la République», ils ont rappelé trois éléments.
Le premier est que le président est un homme et non un surhomme. «Par conséquent, il peut être sujet à une fatigue légère ou sévère, voire à une affection médicale passagère», ont indiqué les sages du PDG, tout en souhaitant un «prompt rétablissement» à Ali Bongo. Ils ont également rappelé qu’une vacance du pouvoir n’est nullement à l’ordre du jour, «dans la mesure où le caractère d’empêchement définitif qu’elle sous-entend n’a pas été établi, ni par le corps médical, ni encore moins par la Cour constitutionnelle».
Enfin, les sages du PDG sont convaincus que «les réseaux sociaux sont pris en otage par des antipatriotes en mal de scoops et visiblement encore sonnés par un cuisant échec aux dernières élections pourtant libres, transparentes, crédibles et apaisées. Ils veulent malicieusement se servir de la communication autour de l’état de santé du président de la République comme prétexte».
Les apparatchiks du PDG craignent que la guerre communicationnelle autour de la santé d’Ali Bongo ne porte préjudice à la jeunesse gabonaise. Car, «compromettant la relance de l’économie susceptible de créer des emplois et garantir le développement» avec, en prime, un réel risque de «délitement de la cohésion sociale et des valeurs humaine».
Pour dissiper ce climat délétère, ils ont exhorté le gouvernement à «communiquer judicieusement, pour rassurer l’opinion nationale et internationale afin d’éviter que se pérennise un climat délétère préjudiciable à notre pays». Tout comme le gouvernement a été encouragé de veiller au bon fonctionnement de toutes administrations et de tous les services publics. «Car ce qui importe au peuple, c’est davantage la satisfaction de ses besoins quotidiens que les rhétoriques quotidiennes», a conclu le conseil consultatif des sages du PDG.