Tout en condamnant des propos de certains, visant à «troubler la quiétude du peuple gabonais», l’Association Agir pour la paix appelle au respect du président de la République qui, bien que malade «reste un chef».
Les commentaires sur les réseaux sociaux et autres propos tenus par certains leadeurs politiques au sujet des ennuis de santé d’Ali Bongo sont considérés par l’Association Agir pour la paix comme des «actes de nature à troubler la quiétude du peuple gabonais». Aussi, à la faveur d’une sortie, mercredi 7 novembre à Libreville, l’organisation présidée par Ibrahim Membourou, a-t-elle condamné les rumeurs alarmistes volontairement diffusées sur divers médias, ainsi que l’appel à la déclaration de la vacance de pouvoir, deux semaines après l’hospitalisation du président de la République à Riyad en Arabie Saoudite.
L’Association Agir pour la paix exige le respect du chef de l’Etat. S’adressant aux acteurs politiques, l’organisation soutient qu’«il est de leur devoir de conscientiser leurs militants sur les valeurs de paix, d’amour et du respect de l’autre». Pour Ibrahim Membourou, par ailleurs membre du Conseil supérieur des Affaires islamiques du Gabon (CSAIG), «l’état de santé du président de la République n’est en aucun cas un moyen ou une opportunité donnée à qui que ce soit de vilipender sa personne ou sa fonction de chef d’Etat».
«N’oublions pas que nous sommes des Africains, et précisément un peuple bantu, qui a des valeurs, qui prône le respect du chef. Peu importent les discordes et les mésententes, un chef reste un chef, et nous devons le respecter», exhorte Ibrahim Membourou, estimant qu’«avec l’organisation des élections couplées des législatives et locales, il est clair que l’élection présidentielle de 2016 est derrière nous. Il serait temps d’aller de l’avant et que tous ensemble nous œuvrons pour un Gabon meilleur».