Selon le gouverneur de la BEAC, la situation économique actuelle de la zone Cémac, et celle qui prévalait en 1994, année de la dernière dévaluation, sont totalement différentes.
Alors que le spectre d’une nouvelle dépréciation du franc CFA face à l’euro hante les esprits des populations de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac), la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) semble ne pas s’en inquiéter.
Au sortir de la 3e session du Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, qui s’est tenue le 31 octobre 2018 à Yaoundé, le gouverneur de cette institution, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, a de nouveau coupé court aux folles rumeurs sur une probable dévaluation du franc CFA, rapporte l’agence Ecofin. « Au regard des fondamentaux économiques actuels, il n’y a pas de raison que la Cémac risque une dévaluation », a-t-il indiqué. Selon lui, il n’y a aucune commune mesure entre la situation économique actuelle de la zone Cémac, et celle qui prévalait en 1994, année de la dernière dévaluation.
Pour le gouverneur de la BEAC, les réserves de change des pays de la Cémac affichent actuellement un taux de couverture d’environ 60%, contre 13% seulement en 1994. Ensuite, au cours de l’année 1994, la zone Cémac était en récession, avec un taux de croissance de -1%, alors que les projections pour l’année 2018 sont de 1,7%, et d’un peu plus de 3% pour l’année 2019.