Les prévisions de dépenses en masse salariale pour l’exercice 2019 affichent une hausse de 5%. Cette augmentation qui traduit le retard d’implémentation des réformes en cours invite le gouvernement à plus de rigueur. Pour rendre viables les dépenses dans ce sens, le gouvernement ambitionne de passer à une gestion prévisionnelle des effectifs de la Fonction publique.
La masse salariale et ses mobilisations financières publiques faramineuses, voici quelques années que le sujet divise la classe dirigeante et politique au Gabon. A la recherche du juste milieu, le gouvernement envisage de passer de la gestion actuelle, jugée plus ou moins archaïque à une plus efficiente et basée sur les prévisions. Cette ambition, le gouvernement entend la matérialiser grâce à l’appui de la Banque mondiale qui voit en cette pratique managériale, une opportunité de pilotage qui permettrait de minimiser les risques sur le court et moyen terme, à en croire Paola Bergers, expert de l’institution.
Pour le gouvernement, cette nouvelle méthode doit permettre à l’Etat de disposer d’un outil efficace de gestion, moderne et adapter à la situation nationale. L’enjeu de cet outil est d’autant plus symbolique que malgré les réformes mises en places depuis quelques mois, voire années, le gouvernement peine à adapter ses dépenses aux ressources publiques. D’ailleurs, l’augmentation de ces dépenses en dépit des réformes en cours est peut-être gage d’échec. Arrêté à 672,8 milliards de francs CFA, les prévisions de dépenses en masse salariale pour l’exercice 2019 affichent une hausse de 5%.