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Paludisme : « (...) le paludisme reste toujours la première cause d’hospitalisation, d’absentéisme, de consultation et de mortalité dans notre pays », selon Hugues Ngomo Essanga
Publié le jeudi 8 novembre 2018  |  Gaboneco
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© Autre presse par dr
Lutte contre le paludisme
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La lutte contre le paludisme va prendre une autre dimension entre le 6 et le 10 décembre prochain à Franceville, durant le 6e Festival international du film de Masuku. Le programme national de lutte contre le paludisme figure parmi les partenaires de cet événement culturel. Plusieurs actions vont être menées à cette occasion, si l’on en croit le chef du département information, éducation et communication du Programme national de Lutte contre le Paludisme, Hugues Ngomo Essanga. Entretien.

Gaboneco.com : Pourquoi avoir accepté d’être partenaire du 6e festival international du film de Masuku ?

Hugues Ngomo Essanga : C’est pour nous un honneur de participer à cet événement. Nous avons là une tribune qui nous permet d’aller vers les populations et les sensibiliser. En plus, nous allons revoir les directives nationales de lute contre le paludisme avec les personnels de santé des structures hospitalières de la commune de Franceville, c’est-à-dire l’hôpital Amissa et l’hôpital de la coopération Egypto-gabonaise.

Gaboneco.com : Quelles sont les stratégies que vous allez déployer ?

Hugues Ngomo Essanga :Nous avons trois stratégies. D’abord, on a fait le lien entre le l’environnement et le paludisme. Il faut donc penser à l’assainissement de l’environnement. C’est une approche que nous allons utiliser pour permettre aux jeunes et autres étudiants d’assainir l’environnement autour d’eux. Le deuxième volet, c’est la moustiquaire imprégnée qui est une arme fatale pour la lutte contre le paludisme. Cette moustiquaire permet de protéger les personnes quand elles dorment. Ces moustiquaires vont être accrochées au niveau des salles d’hospitalisations, de maternité et de pédiatrie pour permettre de lutter contre le paludisme. Un autre volet a été mis sur les toiles moustiquaires qui vont être changées parce que déjà détruites. Nous aurons comme troisième stratégies la diffusion d’un film justement axé sur le paludisme et l’environnement.

Juste après la diffusion il y aura un débat avec les étudiants de l’USTM (Université des Sciences et Techniques de Masuku) et les chercheurs du CIRMF (le centre international de recherches scientifiques de Franceville). Nous allons à l’occasion voir si nous sommes en accord totale avec ce qui est dit dans le film. Ce que les festivaliers recherchent c’est la discussion sur les mesures de lutte contre le paludisme.

Gaboneco.com : On parle de moins en moins de paludisme au Gabon, est ce que cela signifie que la maladie est en régression ?

Hugues Ngomo Essanga : Pas du tout, le système d’informations sanitaire est défaillant au Gabon. C’est le système qui nous rapporte les données dans tout le pays. Contrairement aux autres pathologies qui ont des centres spécifiques c’est le cas du sida avec les CTA (centre de trainement ambulatoire ) ouverts partout à travers le pays et cela permet d’avoir des données au niveau national. Le paludisme est une maladie ouverte c’est-à-dire que quand on fait son paludisme à Mabanda (Département de Doutsila, province de la Nyanga) ou qu’on se fasse soigner à la maison ce n’est pas tous les cas de paludisme qui arrivent à l’hôpital. Donc les cas sont tellement sous notifiés mais au delà, le paludisme reste toujours la première cause d’hospitalisation, d’absentéisme, de consultation et de mortalité dans notre pays. Il faut faire tout pour ramener la question du paludisme auprès des populations .Il ne faut surtout pas banaliser cette maladie qui est toujours dangereuse.

Entretien réalisé par YAO
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