Soutenant que le Gabon est actuellement aux antipodes d’un Etat de droit, Laurence Ndong milite pour un «renouvellement de la classe politique gabonaise» avec en ligne de mire, l’émergence d’un Gabon où il fera bon vivre.
La situation politique actuelle du Gabon n’a pas laissé insensible Laurence Ndong. Membre du collectif «Tournons la page» mobilisé autour de «l’idée d’une meilleure équité et justice» dans le pays, l’enseignante et chercheuse a milité, le 6 novembre, pour une restructuration politique au Gabon. «Le renouvellement de la classe politique gabonaise est un impératif», a affirmé Laurence Ndong dans une intervient accordée à Le Point Afrique, excroissance dédiée à l’Afrique du magazine d’actualité hebdomadaire français .
«Ceux qui veulent s’engager en politique aujourd’hui doivent être fondamentalement différents de ceux qui ont gouverné jusqu’à ce jour. Ils doivent incarner les valeurs d’union de travail et de justice qui ont tant fait défaut, mais qui sont indispensables à la construction de notre pays. Il va falloir rompre littéralement avec les mauvaises pratiques du système Bongo-PDG», a-t-elle argumenté.
Dans le même élan, l’activiste contre le pouvoir d’Ali Bongo est d’avis pour la remise à nouveau de toutes les institutions du pays. «La Constitution, le Code électoral, tout a été taillé sur mesure pour que le système Bongo-PDG se maintienne frauduleusement et abusivement au pouvoir. Le Gabon n’est pas un État de droit», a soutenu Laurence Ndong.
Ses idéaux, la militante des droits égaux les défend depuis la présidentielle 2016, notamment. De plateaux de télévision en studios de radio, en passant par son blog, le docteur en didactique des sciences n’a cessé de clamer le changement de système au Gabon. «Et c’est là le sens de mon engagement», a-t-elle déclaré.
Par son incessant engagement, elle a dit contribuer à faire du Gabon un «État de droit où règne la bonne gouvernance, la juste répartition des richesses. Mais aussi, «un Gabon dans lequel chacun pourra servir le pays en étant à sa bonne place, dans lequel il y aura une égalité des opportunités, où le système éducatif sera l’un des meilleurs du monde». Bref, un Gabon où il fera simplement bon vivre. «Et pour cela, je ne lâcherai absolument rien», a conclu Laurence Ndong.