En réunissant, ce mardi, la direction de l'Institut national des postes, des technologies de l'information et de la communication (INPTIC), le corps enseignant et les étudiants dudit établissement, le ministre d’Etat en charge de la Communication, Guy Bertrand Mapangou a décidé de revoir à la baisse des frais d’inscriptions et de scolarité initialement majorés à 500 mille F CFA.
Selon la décision du ministre de la Communication, en première année, la somme à réunir est de 230 mille F CFA. 240 mille F CFA pour la 2ème année. 250 mille F CFA pour la 3ème année. Le port de l'uniforme y est désormais interdit.
Le ministre Guy Bertrand Mapangou a présidé ce mardi 06 octobre 2018, une importante séance de travail à laquelle étaient conviés les membres des corps dirigeant, enseignant et étudiant de l'INPTIC.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, la reprise des cours au sein de cet institut qui regorge 734 étudiants, penser les mécanismes devant favoriser le paiement d'environs 5 ans d'arriérés de vacations aux enseignants vacataires et autres personnels; examiner enfin la question des frais d'inscriptions et de scolarité.
À chacune des questions, le membre du gouvernement s'est voulu pragmatique. Les cours reprendront au sein dudit établissement et il veillera à ce que le reliquat de la subvention 2018, encore dans les caisses du Trésor public, soit 178 millions, profite aux enseignants vacataires dont la somme due s'élèverait à 312 millions de F CFA (soit 4 ans d'arriérés de de vacations). Elle sera reversée par échelons, aux 150 vacataires pour 14 enseignants titulaires affectés par l'État.
En ce qui est de la pomme de discorde, administration et étudiants, le ministre d'État a mis à plat l'ensemble des mesures portant majoration des frais de scolarité et d'inscriptions. Au lieu de 500 mille F CFA à payer pour l'année académique, en lieu et place des 101 mille F CFA autrefois demandés à chaque étudiant suivi de l'appui de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) pour la scolarité. Guy Bertrand Mapangou a pris des décisions qui favorisent l'étudiant.
Ainsi, les étudiants de première année inscrits à l'INPTIC paieront uniquement la somme de 230 mille F CFA. 240 mille F CFA pour ceux de deuxième année. 250 mille F CFA pour la 3ème année. Non sans omettre de préciser qu'il est désormais interdit le port de l'uniforme scolaire à l'INPTIC. Là-bas, l'uniforme coûtait environ 75 mille F CFA jusqu'à interdiction.
Tout calcul fait, c'est environs 174 millions 250 mille F CFA que l'établissement aurait à générer en guise de ressources propres. De quoi travailler en intelligence, en œuvrant notamment en faveur de la mise en place d'un comité de gestion collégiale incluant administration, enseignants, enseignés, a soumis à l'appréciation des parties, le ministre de tutelle. Le but étant de taire, les divergences d’opinions nées d'une opacité de gestion soupçonnée des ressources.
Claude Ahavi, le Directeur général de l'INPTIC a, quant à lui, fait le point de la situation de l'institut, non sans revenir sur les difficultés rencontrées du fait de la dette de l'ANBG, qui obère le fonctionnement de l'entité dont il a la charge. Les retards accusés dans la mise à disposition de la subvention de l'État (300 millions de F CFA), les promesses non tenues par les autorités, les grèves qui paralysent le calendrier académique.
Le représentant des enseignants, Dread Paul Mouketa est par ailleurs revenu sur l'avenir, la gouvernance de l'INPTIC et la nécessité de mettre en place une commission de gestion de crise chapeautée par le ministère de tutelle, et qui s'appuiera sur une feuille de route d'entente.
Le mode électoral devant statuer sur le profile type du dirigeant, l'instauration d'un comité scientifique et d'un Conseil d'Administration ont été soumis à propositions.
Raponda Ulrich, le représentant des étudiants n'a pas manqué, au sortir de la séance de travail, de dire leur satisfecit quant aux décisions prises par le ministre Mapangou. Lesquelles visent à favoriser la condition de l'étudiant. Il s'est tout aussi réjoui de la décision prise par le ministre d'État, d'adjoindre les frais de dossiers (soit 20 mille F CFA par candidat) au concours d'entrée à l'institut.