La nouvelle taxe de 10% prélevée sur les transactions par mobile money, ainsi que celle relative aux virements bancaires classiques et le prélèvement des usagers sur le ramassage des ordures ménagères, font débat entre la confédération patronale du Gabon (CPG) et la Direction générale des Impôts.
Le patronat plaide en effet pour une application à visage humain de ces nouvelles impositions fiscales aux entreprises pour l’exercice 2019. «Il faut trouver le juste milieu entre les besoins de l’Etat que nous connaissons tous et la nécessité de ne pas tuer la poule aux œufs d’or. Nos interlocuteurs ne sont pas les législateurs qui sont les initiateurs de ces taxes, mais il est important parfois d’attirer leur attention sur les effets contraires qui pourraient être générés par certaines mesures.», explique Alain Bâ Oumar, président de la CPG à la presse locale.
Les 7% dont devront désormais s’acquitter les usagers tous les mois à travers les quittances d’eau et d’électricité à payer à la Société d'énergie et d'eau du Gabon, sont mis à l’index par la population qui crie à la répression fiscale. Car, pour elles, le ramassage des ordures ménagères incombe aux communes qui devraient réaliser la prestation sans qu'elles ne soient impliquées.
Si le patronat est conscient des difficultés auxquelles le gouvernement fait face, il milite cependant pour un mode d’application souple desdites taxes. Aussi a-t-il formulé des propositions pour que les entreprises ne soient pas asphyxiées par ces nouvelles mesures fiscales.