A l’occasion de la 20e journée nationale sans alcool et sans tabac, l’association «Agir pour le Gabon» a invité les Gabonais à réfléchir sur les conséquences de la consommation de ces drogues.
Convaincre les Gabonais de ne pas toucher à l’alcool et au tabac ce 6 novembre, à l’occasion de la journée nationale sans alcool et sans tabac, est une vraie gageure. Pourtant, c’est l’ambition de l’organisation non gouvernementale «Agir pour le Gabon» qui a appelé les Gabonais à la sobriété et à l’abstinence.
«Il n’est jamais trop tard pour faire le choix de la sobriété ou de l’abstinence. Ce 6 novembre doit être l’occasion de parler en famille des méfaits liés à la consommation des boissons alcooliques et du tabac», a affirmé le président de cette ONG.
Dr Alphonse Louma Eyougha estime qu’il y a trop de préjugés et de tabous véhiculés autour de ces produits très toxiques qui «tuent des millions de personnes chaque année dans le monde, beaucoup plus que le sida et le paludisme réunis». S’il admet que les causes exactes de l’alcoolisme et du tabagisme sont inconnues, il estime néanmoins que les effets de la crise sociale et économique (la chute du pouvoir d’achat, les licenciements, etc.) participent de manière dévastatrice et combinée à plonger le peuple dans la consommation de ces drogues.
Interpellant le gouvernement et les pouvoirs publics sur leur responsabilité face à la détresse de certaines personnes qui souffrent ou meurent à cause de l’alcool, du tabac ou de toutes les substances psychoactives, le président d’«Agir pour le Gabon», estime que «nous n’avons plus le droit de nous taire. Car notre silence est une complicité !».
«Nous devons encourager les fumeurs à se faire aider par les personnels de santé pour un sevrage tabagique. A ceux qui ont perdu la capacité de s’abstenir de boire de l’alcool, leur dire que l’alcoolisme est une maladie qui se soigne. Il faut, pour cela, consulter un addictologue, car tout seul, il est difficile de poser le verre», a conseillé Dr Alphonse Louma Eyougha.