Fâché de ce que des commentaires «désagréables» aient été faits ces derniers jours sur la santé du président de la République, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a choisi l’injure pour le défendre et contrattaquer les propositions faites par certains responsables politiques.
Tout en la condamnant, parce qu’antidémocratique, Eric Dodo Bounguendza a choisi de répondre par l’injure aux commentaires et critiques «désagréables» faits par certains ces derniers jours au sujet de l’hospitalisation d’Ali Bongo à Riyad, en Arabie Saoudite. Le secrétaire général n’est pas content, et il l’a montré, lundi 5 novembre, à la faveur d’une déclaration faite au siège du PDG à Louis. Il a accusé de «diffamation» les uns, et tancé les autres pour leur non-respect de la vie privée, de la dignité et de l’honneur du président de la République.
Dans sa déclaration, le numéro 2 du PDG a notamment tenu à rappeler que la critique, comme la liberté d’expression, est libre mais règlementée en démocratie. Le Gabon, selon lui, ne fait pas exception.
Or, depuis l’annonce des ennuis de santé d’Ali Bongo, le SG du PDG dit constater «avec déception que, sous le couvert de la démocratie, de la liberté d’expression et d’opinion, des ‘‘pseudo-citoyens dit engagés’’, des partis politiques déconsidérés et des compatriotes en mal du dépit admirateur ne cessent de se comporter à travers des médias multiformes, en véritables politiciens, c’est-à-dire en compatriotes manquant réellement de franchise et de droiture, et agissant sans trêve, par calcul politicien».
La charge Eric Dodo Bounguendza n’a pas manqué d’atteindre les «politiciens réprouvés», les «illusionnistes politiques en pilotage automatique». Il les a accusés de «mentir droit dans les yeux et de bombarder des éléments de langage infondés» sur l’état de santé du «distingué-camarade». Pour le SG du PDG, leurs manœuvres visent un but : «mettre à mal le vivre-ensemble des Gabonaises et des Gabonais». Seulement, il a semblé assurer que ces «experts en préjugés» et «spécialistes de la provocation» n’y parviendront pas. Difficile de ne pas voir dans sa sortie une réponse à celles des partis politiques de l’opposition, à l’instar de l’Arena, l’Union nationale et PLC qui ont pourtant posé des questions de fond.