S’il avait décidé, en octobre dernier, de se retirer du second tour des législatives, Marc Logan Tchango assure qu’il ne s’est jamais agi d’un deal passé avec son adversaire d’alors, le Parti démocratique gabonais (PDG). Le président du Réveil Républicain (RR), accuse la mauvaise foi de certains et l’instrumentalisation des autres.
Au 4e arrondissement de Port-Gentil, il n’y a jamais eu d’arrangement entre le PDG et le Réveil Républicain à la suite du 1er tour des législatives dans la commune, s’étant soldé par un ballotage entre Marcelin Moussavou (42.28%) et Marc Logan Tchango Nang-Nguema (25.31%). C’est, en tout cas, la mise au point qu’a souhaité faire l’ex-candidat du RR trois semaines après sa décision de se retirer du second tour des élections. Surpris, beaucoup n’avaient pas compris, quand d’autres avaient semblé y voir le résultat d’un «deal» passé avec son adversaire.
Or, Marc Tchango l’assure, «cette décision a été difficile à prendre ; plus difficile que ce que certains, mal informés, mal intentionnés ou incapables d’écouter réellement autrui, ne pensent». Son retrait de la course à la députation, explique-t-il, se conformait à sa décision de «soutenir les bonnes actions du président de la République», qui lui interdisait «logiquement» de s’engager contre son parti politique.
«Entre les deux tours de cette élection, poursuit-il, j’ai été confronté à un choix difficile. J’ai dû choisir entre le court terme et le long terme ; entre satisfaire mon ambition personnelle et l’ambition commune qui nous lie dans le Réveil Républicain ; entre devenir député à tout prix, en sacrifiant l’avenir de notre formation politique, ou renoncer à cela pour consolider nos bases et nous assurer un avenir, assurer un avenir à tous ceux parmi nous qui ont une ambition et souhaitent la mettre au service de nos concitoyens.»
S’il dit comprendre que son désistement ait pu choquer certains de ses soutiens, le jeune leadeur politique ne regrette pas moins que sa décision a été détournée par «beaucoup de pseudos analystes politiques et journalistes mercenaires sous commande». A l’endroit de ceux-là, Marc Tchango s’est voulu intraitable, un brin provocateur en retour :
«À ceux qui ont décidé de s’en prendre à Marc Tchango, je voudrais dire que leurs petites manœuvres ne m’impressionnent pas. Ils n’ont qu’à changer de bâton, parce que les coups du bâton qu’ils utilisent me font sourire. Ils n’ont qu’à changer de fusil d’épaule parce que pour l’instant ils visent mal. Ils visent même très mal !»
Tout en s’étonnant de ce que les résultats du 1er tour des législatives dans le 4e arrondissement de Port-Gentil aient montré qu’il a été battu à Matitis, au Quartier-Sud, où il s’est le plus investi ces dernières années, le président du Réveil Républicain, assure qu’il poursuivra ses œuvre pour le bien-être des populations de sa circonscription électorale. Histoire de «démontrer qu’on peut faire la politique autrement» au Gabon, et particulièrement dans la capitale économique.