Dès ce mardi et ce jusqu’au 9 novembre prochain, plus de 450 délégués, dont des ministres africains de la Santé, de l’Environnement et des Finances, des représentants d’organisations politiques et économiques régionales, se retrouvent à Libreville pour la troisième conférence interministérielle sur la santé et l’environnement. La rencontre de ce lundi à la Primature entre le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet et la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso R. Moeti, portait sur les questions qui seront débattues pendant ces quatre jours de travaux.
Cette conférence intervient dix ans après l’adoption de la déclaration de Libreville par les ministres africains de la Santé et de l’Environnement qui ont engagé les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour stimuler les synergies entre les secteurs de la Santé et de l’Environnement. La conférence examinera les progrès réalisés et les défis qui empêchent la mise à l’échelle des initiatives réussies.
Organisée conjointement par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies Environnement et le gouvernement gabonais, la conférence vise à stimuler les politiques et les investissements relatifs aux liens entre les secteurs de la santé et de l’environnement en y intégrant un plan d’action stratégique et à identifier les nouvelles menaces dans le contexte de la sécurité sanitaire mondiale conforment aux objectifs du développement durable (ODD).
En Afrique, 23% des décès prématurés sont attribués à des causes environnementales. Il s’agit du taux le plus élevé par habitant de toutes les régions du monde (décès pour 100.00 habitants) alors que le continent est depuis longtemps aux prises avec les problèmes d’accès à l’eau potable, d’assainissement inadéquat et d’infrastructures médiocres, de nouvelles menaces environnementales sont apparues notamment les changements climatiques et l’urbanisation rapide et non planifiée.
Au Gabon, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, Ali Bongo Ondimba, plusieurs actions sont mises en place pour venir à bout de ces problématiques, sanitaires et environnementales. La couverture maladie universelle, la gratuité des accouchements et la mise en place des instruments pour lutter contre le réchauffement climatique.