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Gabon : Jean Ping, le jour de gloire ?
Publié le dimanche 4 novembre 2018  |  Gabon Review
L`opposant,
© Autre presse par DR
L`opposant, Jean Ping
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Se positionnant une nouvelle fois en «président élu», l’ancien candidat de l’opposition à la présidentielle d’août 2016 invite, ce samedi 3 novembre, les Gabonais au rassemblement et à la construction du pays, «sans haine et sans vengeance».

Ce samedi 3 novembre, c’est un Jean Ping habituellement belliqueux et provocateur qui a laissé la place à une personnalité politique plus apaisée, qui appelle désormais les Gabonais de tous bords au rassemblement pour un même idéal : la construction du Gabon. Prononcé deux mois après sa dernière sortie publique, en août dernier, le «discours à la Nation» du président la Coalition pour la nouvelle République (CNR) ne peut se justifier que par l’hospitalisation d’Ali Bongo à Riyad. Pour beaucoup, il ne saurait en être autrement, même si l’intéressé, lui, dit avoir rompu son silence parce qu’actuellement, «notre pays traverse les pires turbulences de son histoire».

Pourtant, le ton apaisé et le caractère pacifique de son discours laissent penser que les ennuis de santé du président de la République apparaissent à ses yeux comme une «libération». Aussi, n’hésite-t-il plus à adopter la posture d’un chef d’Etat nouvellement arrivé aux affaires, tout en revendiquant sa «légitimité», née selon lui, de «la souveraineté du peuple qui s’est exprimée le 27 août 2016». Et, Jean Ping l’assure, sa légitimité de «président de la République élu» sera respectée. «Je crois sincèrement que le moment est venu pour qu’il en soit ainsi», déclare-t-il.

Se posant désormais en président de la République, l’ancien candidat de l’opposition à la dernière présidentielle invite notamment les «Gabonais de tous bords» à «transcender leurs clivages, à placer la Nation au-dessus de [leurs] intérêts particuliers, ethniques et claniques», pour «la construction d’un Gabon moderne». Cette construction, Jean Ping la veut «sans peur, sans haine et sans vengeance».

«Nous devons donc tous nous ressaisir, nous devons tous faire le choix courageux du Gabon, notre chère patrie, notre unique patrie. Je tends la main, j’ouvre les bras à toutes les Gabonaises et Gabonais sans exclusive ; nous sommes appelés aujourd’hui à travailler ensemble pour restaurer l’Etat de droit. J’appelle celles et ceux qui n’ont pas voté pour l’opposition d’alors à comprendre que le moment est venu de regarder l’avenir avec optimisme, à accepter de construire une société plus juste et sans parti pris, à faire triompher le bien commun, riches ou pauvres, civils ou militaires, jeunes ou vieux. Le Gabon est notre trésor partagé», exhorte-t-il.

Fortement attendu, y compris par la majorité, le discours de Jean Ping a suscité des réactions mitigées sur les réseaux sociaux. Si certains ont avoué ne pas l’avoir compris, en raison sans nul doute du changement de ton de l’opposant, d’autres n’ont pas caché leur déception. «Tout ça pour ça ?», a réagi l’acteur de la société civile Marc Ona Essangui, soutenu par Marcel Libama, qui a estimé sur sa page Facebook que «l’heure n’est plus aux petites phrases pour exister», avant de s’interroger sur «l’objectif, le chemin, les moyens» du leader de la CNR.

Alexandre Barro Chambrier (RHM), Jean de Dieu Moukagni-Iwangou (US), Zacharie Myboto (UN), Guy Nzouba Ndama (LD) et Didjob Divungi Di Ndinge (Adere), tous présidents de partis membres de la CNR n’étaient pas présents à la déclaration de Jean Ping.
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