Le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama a appelé vendredi, au cours d’un point de presse, l’ensemble des agents publics et salariés des secteurs parapublic et privé, y compris les citoyens épris de justice d’équité et de liberté à prendre part à l’assemblée générale qu’organise la centrale syndicale le mercredi 7 novembre au plateau sportif d’Awendjé.
Depuis 2012, indique le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, « le Gabon connait une casse sociale sans précédent marquée par des faillites d’entreprises en cascade, des licenciements abusifs ou encore des licenciements sans paiement des sommes dues, à l’instar de la SNBG, rachetée par Olam Gabon qui refuse de payer aux 300 agents licenciés leurs droits légaux conformément au protocole d’accord signé entre les deux parties en juillet et de rembourser les cotisations vieillesses prélevées sur leurs salaires et jamais reversées à la sécurité sociale et la CNSS dirigée par Nicole Asselé qui tente de licencier abusivement une cinquantaine de ses agents et de remettre en cause les droits syndicaux de tous les autres ».
Dynamique unitaire fait constater que 4 mois après la mise en place des mesures d’austérité qui détériorent les conditions de vie des ménages, au nom d’un pseudo redressement des finances publiques recommandé par le Fonds monétaire international (FMI) et en dépit de la saisine de la Cour constitutionnelle du 12 juillet dernier rendant suspensive l’application desdites mesures dans l’attente du verdict, « elle s’indigne de l’acharnement pathologique du gouvernement à travers le projet de loi des finances 2019 adopté en conseil des ministres du 15 octobre dernier ».
En effet, dès janvier prochain, cette loi va générer de nouvelles mesures fiscales que la confédération syndicale juge mortifères.
Pêle-mêle, Jean Rémy Yama cite la hausse de 30 à 35 % de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises du secteur pétrolier et minier. Ce qui aura pour corollaire l’augmentation des prix du carburant et gaz butane ; l’imposition à 50 % de l’indemnité des services rendus en cas de départ à la retraite pour le bénéficiaire ou les ayant-droits du travailleurs décédé, et à 100 % en cas de démission.
« Cette disposition sera applicable pour tous les secteurs d’activité », explique-t-il.
Mais il y a d’autres taxes telles que celle sur les transactions financières par voie électronique pour des services de quelque nature que ce soit, fixée à 10% ; la taxe sur les ramassage des ordures ménagères, le balayage des rues et le curage des caniveaux, fixée à 7 % et indexé sur les consommations d’électricité et l’impôt désigné comme la Contribution sur le traitement des agents publics dont le taux est fixé entre 20% et 10% selon les salaires, de 2 millions et plus à 1 millions de FCFA.
C’est pour faire barrage à toutes ces mesures qualifiées de « mortifères » que la Dynamique unitaire se remet en scelle, explique-t-on.
« Cette Assemblée générale marquera le point de départ de notre émancipation et de la défense de notre dignité et celle du peuple en général », a précisé Jean-Rémy Yama.