Dans le souci de rester en phase avec le critère de convergence communautaire, en matière d’inflation, la politique mise en œuvre par le gouvernement s’est avérée fructueuse. Car, elle a permis de maitriser les pressions inflationnistes observées en début d’année dernière.
Selon le Tableau de bord de l’économie gabonaise (TBE), au cours de cette période, en moyenne, le taux d’inflation s’est situé à +2,7% en 2017, contre +2,1% en 2016, bien en deçà de la norme communautaire qui est de 3%. En glissement annuel, la variation du niveau général des prix s’est établie à +1,1 % en décembre 2017 contre +4,1% en décembre 2016.
Selon la Direction générale de l’Economie, ces tendances inflationnistes découleraient de l’évolution des postes suivants : l’accélération des prix du poste logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (+9,9% contre +1,4% en 2016), en raison des perturbations causées par la pénurie d’eau dans certaines villes (baisse de l’offre); l’augmentation des prix dans les transports, soutenue principalement par la mesure de libéralisation des prix à la pompe des produits pétroliers aux consommateurs entre 2016 et 2017 (en moyenne +7,7% à 605 FCFA le litre d’essence en 2017 et +9,4% à 540 FCFA pour le litre de gasoil), et à la baisse de l’offre de transport (problèmes financiers de la SOGATRA, etc.).
A ces facteurs s’ajoutent également : la forte hausse des prix de l’enseignement (+12,6% contre +3,9% en 2016), en lien avec l’augmentation des frais d’inscription dans les établissements primaires et secondaires du secteur public, ainsi que dans l’enseignement supérieur par rapport à la même période en 2016.
Les prix des produits alimentaires et boissons alcoolisées ont quant à eux reculé (-0,7%). Ce fléchissement est expliqué essentiellement par le maintien des mesures liées à la vie chère et au renforcement des activités de contrôle des prix, en dépit d’un relèvement des cours internationaux des produits de base.
Dans le même temps, les prix des légumes et tubercules ont également observé une baisse de 5,2% contre +0,4% en 2016, grâce à une augmentation de l’offre sur le marché, en lien avec la mise sur le marché des produits issus des exploitations du programme GRAINE.
En revanche, les prix des produits importés, lait, fromage et œuf, huiles et graisses, ont augmenté en moyenne annuelle, respectivement de 2,0% et 2,4%, suite à la hausse de prix internationaux de ces produits.
Quant à l’inflation sous-jacente, elle a continué de croître en 2017, passant de 2,0% en 2016, à 4,6% en 2017. Comparativement à ses principaux partenaires économiques, souligne-t-on à la DGEPF, le différentiel d’inflation a été défavorable au Gabon en 2017.
En effet, les écarts d’inflation se sont situés comme suit : +0,9% pour la Chine, +1,5% par rapport à la France et +0,6% par rapport aux Etats-Unis.