Dans l’hypothèse du décès du président de la République, hospitalisé depuis plus d’une semaine à Riyad, l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) propose que soit instaurée une transition de 18 à 24 mois, avec le choix d’un dirigeant autre que le président du Sénat comme le prévoit la Constitution.
Hospitalisé en Arabie Saoudite depuis plus d’une semaine, Ali Bongo pourrait venir à décéder. C’est du moins une des hypothèses que l’Arena appelle à considérer sérieusement. Son président n’hésite d’ailleurs pas à faire des propositions allant dans le sens de la gouvernance du pays en cas de décès du chef de l’Etat. Richard Moulomba Mombo prône «la mise en place d’une période de transition qui devra durer entre 18 mois et 24 mois».
Seulement, le président de l’Arena ne voit pas Lucie Milebou-Mboussou occuper la fonction de chef d’Etat par intérim. Il rejette déjà l’option d’«une transition ordinaire» assurée par le président du Sénat, comme le prévoit la Constitution, qui durerait 30 à 60 jours.
«Cette période, constitutionnelle certes, ne donne pas le temps de mettre à plat un certain nombre de composantes qui sont la cause de la situation bancale de notre pays», explique Richard Moulomba Mombo, qui propose de choisir un président de la République intérimaire «neutre, qui devra rassurer tous les camps, et qui ne soit officiellement étiqueté ni opposition ni majorité».
De même, l’Arena propose «la mise en place d’un gouvernement de transition composé de 27+1 membres, soit 3 par province, en dehors du Premier ministre», qui aura notamment pour missions d’écrire une Constitution sur la base de celle de 1991 et d’organiser des élections générales (présidentielle, législatives et locales).
Toutefois, Richard Moulomba ne précise pas l’autorité constitutionnelle qui mettra en place cette transition hors des sentiers battus que son parti préconise.