Pour avoir défendu, en septembre dernier, la chanteuse Creol dont les œuvres, jugées obscènes, avaient été interdites de diffusion sur les chaînes de télévision nationale, le patron de Direct Prod a été entendu ce mercredi 31 octobre par la Haute autorité de la communication (HAC). Au terme de son audition, il a fait son mea culpa.
Le post d’Edgar Yonkeu, publié sur la page Facebook de Direct Prod, le 4 septembre, n’a pas beaucoup plus à la HAC. A l’époque, le producteur avait réagi à l’indignation du ministre de la Communication et à l’interdiction prononcée par le régulateur de diffuser sur les télévisions nationales des programmes et clips musicaux «dont les contenus heurtent la sensibilité des populations, notamment les plus jeunes».
Fâché de ce que sa chanteuse ait été censurée, le patron de Direct Prod avait alors estimé que «la censure n’a jamais été bonne et nous ramène toujours à des sentiments qui ne sont pas positifs pour le censeur». A la HAC, ce post ayant été perçu par certains conseillers-membres comme une attaque frontale n’a fait sourire ni Raphael Ntoutoume Nkoghe ni ses collaborateurs, qui ont souhaité comprendre les motivations du producteur.
S’ils ont souhaité l’entendre ce mercredi 31 octobre à 11 heures, c’est parce que le président de la HAC et les conseillers-membres ont voulu «décoder» et «comprendre» le contenu du post d’Edgar Yonkeu.
Au terme de son audition, le producteur n’a écopé d’aucune sanction de la part du régulateur. Il s’est agi pour lui d’expliquer ses propos et d’apporter un démenti sur sa prétendue volonté d’entrer en conflit avec la HAC. De même, Edgar a tenu à faire son mea culpa, y compris sur la page Facebook de Direct Prod. Voici ce qu’on y lit ce mercredi :
«Mea culpa : Dans son post de soutien du 4 septembre 2018, le Directeur général de Direct Prod parlait de la censure de l’artiste Créole ce qui n’était aucunement la décision de la HAC. Direct Prod réitère à tous que C’est la télé réalité de Créole qui a été déprogrammée et non une censure de l’artiste elle même. Cependant, Créole est libre et en plein droit de faire ses prestations et mener toute activité concernant sa carrière musicale. Direct Prod s’excuse de cette maladresse et remercie infiniment la HAC pour son professionnalisme.»