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Etat de santé d’Ali Bongo : Les hypothèses d’Alfred Nguia Banda
Publié le jeudi 1 novembre 2018  |  Gabon Review
Alfred
© Autre presse par DR
Alfred Nguia Banda , Directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (Sgepp).
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«En politique, il faut savoir anticiper pour éviter des surprises». C’est sur ces termes qu’Alfred Nguia Banda, ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG) exilé en France depuis 2016, a formulé trois hypothèses dans la perspective d’une vacance du pouvoir au Gabon.

Membre de la résistance contre le système d’Ali Bongo et fondateur du Rassemblement républicain et socialiste, Alfred Nguia Banda a donné son point de vue sur l’état de santé du président de la République. Exilé en France depuis 2016, l’ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG) a formulé trois hypothèses dans l’éventualité d’une vacance du pouvoir au Gabon.

«Nous sommes à un tournant historique de la politique gabonaise. La résistance, fer de lance du respect des principes démocratiques et républicains, est une fois de plus interpellée. Elle est devant une situation cocasse qui nécessite une stratégie commune pour agir avec efficience. Le temps n’est plus à s’interroger sur la santé énigmatique ou la mort clinique ou définitive de l’imposteur (…) En politique, il faut savoir anticiper pour éviter des surprises», a déclaré Alfred Nguia Banda, le 30 octobre, dans une publication sur gabonvoice.wordpress.com.

Dans la première hypothèse, Alfred Nguia Banda a évoqué l’investiture de Jean Ping dans ses fonctions de président de la République. «C’est d’ailleurs le sens de notre combat depuis deux ans. L’investiture de Jean Ping ramènera, j’en suis très persuadé, la sérénité sur l’ensemble du territoire national. C’est à lui qu’incombera la lourde charge de rassembler les Gabonais autour des idées forces et consensuelles», a-t-il estimé.

Seconde hypothèse énoncée par Alfred Nguia Banda : L’application de l’article 13 de la Constitution qui donnera lieu à une période transitoire. «Le président du Sénat organisera de nouvelles élections présidentielles», a-t-il souligné. Une hypothèse aux conséquences multiples. Car a-t-il interrogé : «Où trouvera-t-on des moyens financiers pour organiser des nouvelles élections présidentielles ?», «Le temps permettra-t-il l’organisation de ces élections conformément aux délais impartis par la constitution ?», «Si ces élections sont organisées par les mêmes acteurs et les mêmes structures, alors les mêmes causes ne produiront-elles pas les mêmes effets ?».

Dans ce cas de figure, Alfred Nguia Banda est convaincu que «la contestation se poursuivra et l’ingouvernabilité s’enracinera durablement». Il a conclu sa série d’hypothèses par l’éventualité d’un coup de force des extrémistes Téké et leurs complices. «Cette hypothèse, très maladroite et suicidaire, entraînera le pays dans un chaos aux conséquences incommensurables et tragiques», a affirmé le président du Rassemblement républicain et socialiste. Là aussi, Alfred Nguia demeure dubitatif : «Les Gabonais accepteront-ils d’être sempiternellement des sujets d’une oligarchie sans foi ni loi ?», a-t-il demandé. Alfred Nguia Banda se tourne également vers la communication internationale et la France, «notre partenaire historique», qu’il met face à ses hypothèses.
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