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Législatives 2018 : Barro Chambrier, l’effondrement du dernier vestige !
Publié le mardi 30 octobre 2018  |  Gaboneco
«Faites-nous
© Autre presse par DR
«Faites-nous confiance», l’ultime appel de Barro Chambrier
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Seul rescapé par ailleurs opposant « remarquable » en lice du deuxième tour des législatives du 27 octobre dernier, après les secousses du raz-de-marée, causé par l’ampleur de la victoire au premier tour du parti démocratique gabonais (PDG), Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) est tombé raide, samedi dernier face à Severin Ndong Ekomie, le candidat du PDG au 1er siège du 4e arrondissement de Libreville. Une défaite qui emporte avec elle, tous les repères d’une opposition en perdition.

Certains avaient prédit un baroud d’honneur pour le président du RHM. Ils ne s’y sont pas trompés puisque l’homme qui était arrivé en tête du premier tour est tombé, les armes à la main, samedi dernier dans le cadre du deuxième round des législatives, qui l’a opposé à Severin Ndong Ekomie, son rival du PDG qui avait le soutien d’un autre parti de la majorité, le Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) dont le candidat était arrivé 3e avec un peu plus de 13%. Autant dire qu’en termes de report automatique des voix, Chambrier n’avait aucune chance de s’imposer.

Surtout que la bataille pour ce siège était devenue complètement épidermique pour les deux camps, au regard des enjeux qu’elle représentait. Du côté de RHM, Barro Chambrier étant resté le seul opposant en vue pour ce second tour après l’effondrement remarquable de tous les autres ténors de l’opposition, se devait de tout faire pour l’emporter. Ce qui aurait permis d’avoir, ne serait-ce qu’un pilier de l’opposition à l’Assemblée nationale pour donner le ton et les mots d’ordre dans cet aréopage largement dominé par le pouvoir. Chose que le PDG s’est activé à rendre impossible.

Désillusion générale
Au-delà de la défaite personnelle de Barro Chambrier et de son parti, le Rassemblement Héritage et Modernité, c’est la désillusion de tous les barons de l’opposition, du moins, tous ceux qu’on a présentés comme tel ces dernières années. Que ce soit dans l’opposition dite modérée ou radicale, le constat est partout effarant puisque de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, à l’ancien porte-parole de Jean Ping, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, en passant par René Ndemezo’Obiang et Moukagni Iwangou, la liste est loin d’être close, tout le monde s’est effondré comme une peau de chagrin. Mais un effondrement dû non pas au plébiscite par les Gabonais de la politique du PDG au pouvoir, mais plutôt au manque de cohérence d’une opposition qui rame à tâtons devant un pouvoir qui trace droit mais tête baissée, son sillon, sa logique, la logique du « laissez-nous avancer », quitte à foncer droit dans le mur.

Et avec une abstention aussi record, l’illégitimité des nouveaux députés quoi que flagrante, ne semble pas émouvoir outre-mesure les élus de toutes les chapelles politiques qui jubilent, tels des vainqueurs d’un combat épique à l’idée d’aller faire de la figuration pire de jouer aux béni-oui-oui au palais Léon Mba. L’infortune électorale de Chambrier, considéré comme le dernier vestige d’une opposition crépusculaire devient de facto, un échec général dans les rangs de l’opposition. Et malgré le menu fretin de quelques élus du parti ’’Les Démocrates’’ qui sont en passe de devenir la première force de l’opposition dans cette chambre basse du parlement, il faut convenir qu’ils ne feront pas le poids contre les couleurs archi-combles du PDG. La défaite de Chambrier est donc celle de toute l’opposition qui devra se mettre au pas d’une Assemblée nationale ultra-PDG.

Leno KOLEBA
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