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Gabon: second tour des législatives, fin d’une journée de vote calme
Publié le samedi 27 octobre 2018  |  AFP
Législatives
© Agence Gabonaise de Presse par DR
Législatives et locales 2018: Les gabonais ont voté ce samedi
A Libreville, l’électorat s’est rendu aux urnes ce samedi pour élire leurs prochains députés et autres maires. Seulement, pendant que de longues files d’attente étaient constatées devant certains centres de vote en milieu de matinée, d’autres attendaient encore les assesseurs.
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Libreville - Les Gabonais ont voté samedi pour le second tour des législatives dans 59 des 143 circonscriptions du pays, la majorité des sièges ayant été remportée par le parti au pouvoir dès le premier tour, début octobre.

Ces législatives, reportées plusieurs fois, sont le premier scrutin d'importance au Gabon depuis la présidentielle de 2016, remportée par Ali Bongo Ondimba mais marquée par la violence et la contestation.

Les bureaux de vote ont fermé à 18H00 (17H00 GMT), clôturant une journée calme et sans heurt majeur.

Selon une quinzaine d'électeurs et présidents de bureaux interrogés dans la journée dans différents bureaux de vote, l'affluence a été faible à Libreville. A l'école publique d'Akebe II, dans le 4e arrondissement, l'affluence en matinée a été maigre par rapport au premier tour, ont déclaré deux présidents de bureaux de vote.

Dans cette circonscription se déroulait le principal duel de ce second tour: le candidat de la majorité présidentielle, Severin Pierre Ndong Ekomi, croise le fer avec le leader d'un des principaux partis d'opposition, Alexandre Barro-Chambrier.

Ce dernier, président du parti Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), est arrivé en tête du premier tour avec 40,19% des suffrages, contre 38,78% pour le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

S'il est élu, il sera le seul ténor de l'opposition à avoir réussi à gagner sa place à l'Assemblée nationale, tous les autres ayant échoué au premier tour.

Dans et devant le centre de vote de l'école d'Akebe II, une forte présence de forces de sécurité a été visible.

Des électeurs, militants du RHM, ont haussé la voix à 09H30 (08H30GMT) devant le centre : "Les PDGistes (militants du PDG) veulent nous corrompre, ils nous proposent des 5.000 (billets de 5.000 francs, 7,5 euros) pour voter PDG, c'est quoi ça?"

"Ce n'est pas comme ça que ça se passera aujourd'hui!", a crié une autre militante du RHM. Face à eux, une dizaine d'hommes ne répondent pas et se dispersent.

"Moi je suis pour quelqu'un du quartier, le candidat du PDG il est d'ici, il n'est pas politique, Barro c'est un baron", a aussi lancé Fatima, commerçante.

Le même déploiement massif de forces de sécurité a été visible samedi matin dans deux autres centres de vote de la circonscription, dont celui où doit voter M. Barro-Chambrier.

L'opposition entendait faire de ces élections un plébiscite contre le pouvoir en place et placer ses pions au parlement mais les résultats du 1er tour ont brisé ses espoirs: sur 83 sièges attribués, 74 ont été remportés par le PDG.

Seuls quatre sièges ont été gagnés au premier tour par des partis d'opposition. Les postes restants gagnés au premier tour l'ont été par des candidats indépendants (2) ou divers petits partis locaux ou affiliés au PDG (3).

Dans une circonscription du Nord, l'élection a été reportée. Le premier tour s'y déroule samedi et le second tour le 10 novembre.

Après le premier tour, M. Barro-Chambrier - avec Zacharie Myboto, leader d'un autre parti d'opposition, l'Union Nationale - avait devant la presse accusé le parti au pouvoir de "fraudes".

Avant l'élection, l'opposition est apparue très divisée: son ancien leader Jean Ping, candidat à la présidentielle de 2016, a tardivement décidé de boycotter le scrutin. Il s'estime toujours président élu du Gabon.

(AFP )
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