Conseillé par Jeune Afrique, Issoze Ngondet appelle à faire barrage à Chambrier

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Publié le samedi 27 octobre 2018 | Gabon Review

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Conseillé par Jeune Afrique, Issoze Ngondet appelle à faire barrage à Chambrier

Disant avoir été contacté récemment par l’hebdomadaire panafricain sur le cas Barro Chambrier, le Premier ministre a appelé, jeudi, les électeurs du 1er siège du 4e arrondissement de Libreville à faire barrage au candidat du RHM, potentiel challenger d’Ali Bongo en 2023. Jeune Afrique dément.

C’est un chef du gouvernement pour le moins étonnant qui a pris la parole, le 25 octobre, lors d’une causerie organisée à Awendjé. Venu dans le but d’apporter son soutien à Severin Pierre Ndong Ekomi, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) sur le 1er siège du 4e arrondissement de Libreville, Emmanuel Issoze Ngondet s’en est allé à quelques révélations sur une prétendue conversation qu’il aurait eue récemment avec «des gens de Jeunes Afrique» sur le cas Barro Chambrier, président du Rassemblement héritage & modernité (RHM).

À en croire le Premier ministre, l’hebdomadaire panafricain l’aurait interrogé sur l’inaction du pouvoir gabonais à «mettre un terme à la présence de Barro Chambrier, alias Satanas, au 4e arrondissement». Or, s’étant plus d’une fois répandu dans le journal, le chef du gouvernement croit savoir quelle est la stratégie de l’opposant, qu’il perçoit désormais comme le potentiel challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2023.

«Sa stratégie : il sait que le Jaune [Jean Pin] ne peut ne plus être candidat parce qu’il est un peu plus âgé. Il sait que Moukombo [Guy Nzouba Ndama] a été battu, donc il n’a plus de force. Il pense que c’est son heure : il a 60 ans. S’il est élu député, il va se présenter chez nous comme le chef de l’opposition, mais surtout à l’étranger, parce qu’il aime beaucoup parler à l’étranger. (…) Il ne faut donc pas lui donner l’occasion d’aller à l’Assemblée (nationale) et se construire une trajectoire pour la présidentielle 2023», a décliné Emmanuel Issoze Ngondet, tout en appelant les électeurs de la circonscription à faire barrage «à celui qu’on appelle Satanas, le fils de Lucifer». Difficile de descendre plus bas.

Dans la journée du 26 octobre, l’hebdomadaire a réagi et démenti Emmanuel Issoze Ngondet : «Jeune Afrique ne l’a aucunement contacté afin de “mettre un terme” à la candidature aux législatives d’Alexandre Barro-Chambrier». (Lire «Gabon : quand le Premier ministre prête à Jeune Afrique des propos imaginaires sur l’opposant Alexandre Barro-Chambrier».

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