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2nd tour des législatives/Barro Chambrier vs Ndong Ekomie : ultime bataille de légitimite politique !
Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Gaboneco
Conférence
© L'Union par DR
Conférence de presse de Barro Chambrier
Président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Alexandre Barro Chambrier, a animé une conférence de presse, ce mardi, au siège de son parti.
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Considéré comme l’un des derniers vestiges d’une opposition dynamitée par l’ampleur de la victoire au premier tour du parti démocratique gabonais (PDG), Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) affronte ce samedi 27 octobre 2018, Severin Ndong Ekomie, le candidat du PDG dans le cadre du 2nd tour des législatives au 4e arrondissement de Libreville. Au-delà d’un affrontement de chapelles pour la victoire, c’est avant tout une bataille de légitimité qui se joue là entre deux offres politiques radicalement opposées, à en juger par l’artillerie lourde déployée de part et d’autre.

S’il y a parmi les ballotages du second tour, un siège qui retient plus d’attention c’est bel et bien le 4e arrondissement de la commune de Libreville, qui voit s’affronter Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement Héritage et Modernité, 40,19% et Severin Ndong Ekomie du Parti démocratique gabonais, 38,78%. Des chiffres très serrés, mais significatifs des enjeux de la bataille dans ce siège où ne s’affrontent plus que deux ennemis, deux logiques politiques diamétralement opposés. D’où l’activisme des deux camps faisant, chacun, feu de tout bois pour ne pas perdre la face. Car la défaite d’où qu’elle vienne pourrait signifier beaucoup de choses à la fois. Du côté de RHM, Barro Chambrier étant resté le seul opposant en vue et admissible pour ce second tour, après l’effondrement remarquable de tous les autres jusque-là considérés abusivement comme les ténors de l’opposition, se doit désormais de tout faire pour l’emporter.

Ce qui permettrait au moins à un baron de l’opposition de sauver la face dans une compétition qui semble lui filer entre les mains. Mais sa victoire pourrait également signifier qu’il reste l’homme de ce siège qu’il a occupé pendant plusieurs années à l’Assemblée nationale sous les couleurs du PDG, qui a fini par le débarquer en mars 2016 dernier pour rébellion au sein de ce parti jadis de "masses". Et même si le candidat du PDG arrivé deuxième a reçu le soutien du Centre des libéraux réformateurs (CLR) qui avait récolté un peu plus de 5%, dans la majorité, on est pas encore totalement rassuré de la victoire de Ndong Ekomie puisque les consignes de vote ne sont pas toujours automatiquement respectées à la lettre par l’électorat.

Du coup, même déjà assuré de ses 74 députés déjà élus dès le premier round sur les 143 que compte le palais Léon Mba, le parti démocratique gabonais n’est pas prêt à lâcher du lest. Il ne faut pas laisser à Chambrier la moindre chance de l’emporter. Ce qui pourrait signifier que le RHM par l’entremise de Chambrier reste la tutelle politique dudit siège. Scénario inadmissible pour le PDG qui veut, au-delà de sa majorité déjà obtenue, s’accaparer partout l’essentiel des sièges pour faire étalage d’une majorité de façade pourtant délégitimée par une abstention record. Dans ce climat surchauffé par la crainte réciproque et maladive de l’échec, le 4e arrondissement devient alors l’épicentre de l’ultime bataille entre le pouvoir et l’opposition radicale dans leur course pour la légitimité à l’Assemblée nationale, mais aussi certainement dans la perspective de 2023. Et Chambrier sait qu’il y va désormais de sa survie politique personnelle, de celle du parti dont il assure la présidence, et donc de toute l’opposition radicale qui retient son souffle pour ce deuxième tour qui va déterminer son sort, le PDG n’ayant plus rien à perdre.

Leno KOLEBA
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