Dans l’univers des jeux vidéo, la ligne est très mince entre la passion et la dépendance. Les jeux vidéo sont devenus extrêmement intéressants chez les enfants et les adolescents, les éloignant parfois de l’essentiel, leurs cahiers.
Le troc des cahiers aux jeux vidéo devient de plus en plus récurent chez les enfants des lycées et collèges. Ces jeux vidéo pullulent les alentours de certains établissements secondaires et détournent les élèves, faisant d’eux, des captifs. D’aucuns ont abandonné des cours pour se distraire car ils sont devenus dépendants de ces jeux vidéo. Le taux d’échec augmente, parce que ces ados ne se concentrent plus aux études. Des longueurs des journées, ils sont sur des consoles des jeux vidéo, d’où ils présentent d’habiletés virtuelles. Il arrive à certains d’entre eux, de détourner de l’argent à leurs parents pour se satisfaire. Il y en a d’autres qui sont devenus des mendiants des pièces de monnaie dans les rues, sous prétexte qu’ils ont perdu leur argent du transport pour rentrer chez eux.
Durant l’année scolaire 2017-2018, Béatrice, une femme au foyer avait remarqué un dégout de l’école venant de son fils Martin, le cadet de la famille. « Mon fils Martin a 12 ans. Il est en 6ème, dépendant des jeux vidéo et il était toujours épuisé lorsqu’il rentrait du lycée. J’ai réalisé qu’il manquait les cours pour jouer avec ses condisciples de classe. A cause de ses absences répétées en classe, il redouble avec une moyenne de 9,35. Voyez-vous à quel point ces jeux peuvent mettre en péril la vie des ados ? » s’indigne cette mère soucieuse de l’avenir de son fils.
Il est important que les parents, de leur côté, établissent un dialogue sur la question des jeux vidéo. Ils devraient expliquer les répercussions de ce phénomène. « Les parents ne savent souvent pas communiquer avec leurs enfants, savoir ce qui les intéresse et de pouvoir recadrer certains points » déclare Arsène, lui aussi parent. Indignés, plusieurs parents déplorent la prolifération de ces cases à jeux qui détournent l’attention des élèves. « Il faut que l’Etat gabonais prenne des mesures fermes par rapport à ce phénomène qui met en péril l’avenir de ces ados et de construire des salles des permanences dans des établissements secondaires afin que le corps enseignant puisse avoir une part de responsabilité lorsque ces enfants sont au sein de leurs différents établissements » confie Richard.
Ces enfants n’ont pas d’équilibre entre le divertissement et les études. Nous constatons des répercussions sur le travail scolaire, sur leur mental car ils se réveillent tard et fatiguer, parfois sur l’équilibre alimentaire. Ces ados deviennent parfois violents, irrespectueux, car les éloigner de ces jeux vidéo c’est de leurs empêcher de vivre. Béatrice et les autres parents appellent à la vigilance des pères et mères de familles, au corps enseignant aussi. Comme Aristote, diront-ils : « Le divertissement nous éloigne de l’essentiel".