Tous les Etats membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cémac), à l’exception de la RCA et du Gabon, ont connu une baisse de l’inflation en 2017. C’est ce que révèle la Banque de France dans son rapport d’automne 2018.
Cette évolution, explique l’institution financière française, repose sur l’amélioration de l’offre des produits vivriers et céréaliers dans les principaux bassins de production ainsi que sur une abondance de l’offre au niveau du marché intérieur suite aux tensions sécuritaires, dans le bassin du lac Tchad et de la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun qui ont comprimé les exportations de la Cémac, à destination du Nigeria.
En RCA, les pressions inflationnistes ont été beaucoup plus la résultante des tensions sécuritaires qui ont affecté les circuits d’approvisionnement et contraint l’offre de produits agricoles.
Au Gabon, les pressions inflationnistes ont principalement résulté de l’accroissement des prix relatifs au logement (9,9 %), à l’enseignement (12,6 %) et au transport (4,2 %) suite à la révision des prix du carburant à la pompe après leur indexation sur les cours internationaux.
Par pays, l’évolution de l’indice général des prix à la consommation se compose ainsi qu’il suit : Cameroun (0,6 % après 0,9 % en 2016), RCA (4,2 % contre 3,8 % en 2016), Congo (0,7 % après 4,6 % en 2016), Gabon (2,7 % contre 2,1 % en 2016), Guinée équatoriale (0,8 % contre 1,4 % en 2016) et Tchad (-0,9 % après -1,6 % en 2016).