En dehors d’Irène Lindzondzo Lissenguet qui semble en mesure de l’emporter très nettement samedi prochain sur le 2ème siège de la Lombo-Bouenguidi (Pana), les autres membres du gouvernement engagés dans le second tour des législatives, le 27 octobre prochain, semblent un peu à la peine pour au moins deux d’entre eux. Il est également question de Raymond-Placide Ndong Meyo, Clotilde Chantal Boumba Louey, Jean-Marie Obame Ondo, Estelle Ondo…
Sur le 2ème siège du 5ème arrondissement de Libreville, Raymond-Placide Ndong Meyo (SDG), ministre délégué auprès du Premier ministre, est en ballottage défavorable face à Arsène Nkoghé Nzé (RV). Avec 5 points d’écart exactement, donc plus de 106 voix d’avance, le candidat RV pourrait bien, samedi prochain, confirmer son succès du 6 octobre dernier. Il est en effet soutenu par de nombreux jeunes voulant le porter au pinacle.
Il faut le dire, le score obtenu par le ministre délégué est en-deçà de ce que l’on aurait pu imaginer. En effet, en dépit d’une campagne richement menée avec tambour et trompette, et avec des militants arborant tee-shirts, polos et casquettes aux couleurs du parti et emplissant les tentes lors des causeries à Lalala et dans les environs, Raymond-Placide Ndong Meyo, n’est parvenu à obtenir que 489 voix sur les 2563 votants, soit 23,15%, contre 28,17% pour son principal adversaire. Sur ce siège du 5ème arrondissement, son concurrent semble avoir aujourd’hui un avantage psychologique, non seulement en raison de son score du tour précédent, mais aussi parce que les jeunes viennent de plus en plus à ses causeries, ainsi que certains abstentionnistes du 1er tour.
Autre ministre délégué en réelle difficulté : Clotilde Chantal Boumba Louey (PDG). Sur le 1er siège du département de Ndougou, on compte 1409 suffrages exprimés dont elle n’a obtenu que 381 voix, soit 27,04 %. Elle est ainsi largement distancée par son rival du Rassemblement héritage et modernité (RHM), Jean-Paul Moussavou Moussavou, crédité de 613 voix, soit 43,51% des suffrages. Un écart de 232 voix ! Le candidat RHM a, en plus, reçu le soutien d’Odette Pandzou (Adere), arrivée en troisième position avec 24,13%. Une vraie dynamique pour la victoire ! Clotilde Chantal Boumba Louey, aujourd’hui ministre déléguée aux Affaires étrangères, a pourtant occupé, dans un passé récent, le fauteuil de maire de Gamba. Elle n’y a visiblement pas laissé un très bon souvenir…
L’importance des alliances au second tour
À Oyem, deux ministres délégués sont en ballottage. Dans le 1er arrondissement, Jean-Marie Obame Ondo (délégué aux Travaux Publics) est arrivé en tête au premier tour avec 30,55 % contre 21,23% à son adversaire de l’UN, Sosthène Nguéma Nguéma. Malgré cet écart de 9 points, Jean-Marie Obame Ondo n’est assuré de rien, d’autant plus qu’il n’est pas encore parvenu à un accord avec des candidats battus au premier tour. En effet, ni l’indépendant Fernand Dadier Angoué Obame, arrivé troisième avec 16,40 %, ni l’indépendant Eric Thierry Aubian Obame, ne se sont déclarés, pour le moment, en sa faveur. Seule Caroline Mimboui, candidate USG, arrivée sixième avec 3,60% lui aurait annoncé son soutien au second tour. Quant au candidat UN, il a reçu le soutien du candidat RHM, Jean-Philippe Ebé Méyé.
Dans le 2ème arrondissement de la même commune, Estelle Ondo (Indépendante), ministre chargée de l’Industrie, dispose de 109 voix d’avance. Avec ses 33,80 %, elle devance, d’une courte tête, le porte-flambeau du PDG dans cette circonscription, Antoine Menie m’Eyi, crédité de 30,32 %. Pour parvenir à la victoire, le jeu des alliances sera important ! Que feront par exemple, de leurs voix, le candidat UN, Wilfrid Mbeng (3ème, 17,65%) et le candidat LD Obiang Ndong (12%) ?
Pour la ministre déléguée Irène Lindzondzo Lissenguet (PDG) dans le département de Lombo-Bouenguidi (Pana), les choses paraissent en revanche plus faciles. A 28 voix près, elle était élue au 1er tour, mais le candidat LD Maurice Bouamba l’a contrainte au second tour. Avec 633 voix, soit 47,92%, Irène Lindzondzo Lissenguet est favorite. Elle devrait, en toute logique, l’emporter face à Maurice Bouamba, arrivé 2ème avec 315 voix, soit 23,85 %.
Mais, en politique, y a-t-il une logique ? Une participation plus forte, des ressentiments et des frustrations cuites et recuites, peuvent toujours changer la donne…
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