Après le licenciement de six employés de Total Gabon, l’opérateur pétrolier et le l’Organisation nationale des employés du Pétrole (Onep) ont été reçus par le ministre du travail, le 19 octobre à Libreville.
L’affaire des licenciements de six employés de Total Gabon a donné lieu à une séance de travail, le 19 octobre à Libreville, entre la compagnie pétrolière, le gouvernement et l’Organisation nationale des employés du Pétrole (Onep).
Après le différend opposant Total Gabon et ses employés représentés par l’Onep, et le déclenchement d’une grève de 15 jours le 9 juillet, six salariés de l’opérateur pétrolier ont été licenciés pour «faute lourde». En représailles à ces mesures jugées disproportionnées et attentatoires à la liberté syndicale, l’Onep menace de déclencher une grève générale illimitée. Une positon ayant conduit à la rencontre tripartite sous la houlette du ministre du Travail.
Selon le compte rendu de cette réunion, les inspecteurs du travail ont fait lecture du rapport établi par leur soin sur les entretiens des 11 et 12 octobre à Libreville, entre Total Gabon et ses six collaborateurs présumés licenciés. Un rapport critiqué par la compagnie pétrolière qui a maintenu sa décision de licencier ses travailleurs. Total Gabon a argumenté qu’au cours de ces entretiens, «les travailleurs concernés n’ont pas souhaité indiquer le rôle personnel qu’il ont joué dans l’arrêt des installations».
Au cours de la grève de 15 jours, les six employés ont notamment fermé des vannes de compression sans autorisation hiérarchique préalable pour sécurisation des installations pétrolières. Une démarche à laquelle aurait très peu gouté la direction générale qui, invoquant un risque de pollution environnementale, a décidé de licencier les employés concernés par ces actions.
Une décision à laquelle le juge de référé a cependant fait injonction le 3 août, comme l’a rappelé l’Onep au ministre du Travail. «Donc, Total Gabon doit réintégrer lesdits travailleurs sachant que la procédure de licenciement est toujours en cours dès lors qu’il n’existe jusqu’à ce jour aucune preuve de notifications de licenciements», a soutenu le puissant syndicat.
Après avoir écouté les deux parties, Julien Nkoghe Bekale a demandé à écouter lui-même la version des six employés concernés. Ce à quoi l’Onep a indiqué ne plus vouloir se lancer dans des démarches «dont le but n’est pas la réintégration des six salariés concernés». Il a finalement été convenu que les entretiens entre le membre du gouvernement et lesdits employés aient lieu le 20 octobre à Libreville. Des entretiens dont le compte-rendu est vivement attendu.