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Face à l’insécurité galopante, le Gouvernement appelé à réagir…
Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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Face à l’insécurité qui menace gravement la quiétude des populations, le Gouvernement gabonais a annoncé des mesures qui se font toujours attendre. Les bandits qui opéraient de nuit, ont décidé d’agir désormais en plein jour, défiant les forces de sécurité et de défense du pays. Le silence du Gouvernement est perçu par une frange des gabonais comme un aveu d’impuissance.

«Les auteurs des actes criminels sont de plus en plus jeunes. On devra faire en sorte que tous les citoyens vivent en sécurité. Pour cela, nous avons mis en place des nouveaux centres d’opération sous la coupe du nouveau commandant en chef de la police nationale. Ces structures prendront en charge les questions de l’insécurité dans le domaine urbain», avait annoncé le chef de l’Etat gabonais dans une interview télévisée en août dernier.

Ali Bongo Ondimba avait par ailleurs déclaré, que les forces de police nationale avaient déjà identifié les espaces les plus dangereux où les bandits opèrent et que des patrouilles de police allaient être mobilisées pour traquer et mettre hors d’état de nuire ces bandits qui troublent la quiétude des populations.

Malheureusement, depuis ces déclarations du Chef de l’Etat gabonais, aucune action de police ou de gendarmerie n’a été initiée pour traquer et arrêter ces canailles. Au contraire, on assiste à une montée fulgurante de l’insécurité avec pour acteurs des jeunes dont l’âge varie entre 14 et 32 ans.

Dernier fait en date, l’agression des automobilistes sur la voie express à Plein-ciel, il y a quelques jours et qui a défrayé la chronique sur la toile. Aussi les populations s’interrogent-elles face au silence du Gouvernement, quant on sait que les zones d’intervention des bandits sont connues, ainsi que leur mode opératoire.

A quoi servent donc les nouveaux centres d’opération des Forces de police nationale dont avait parlé le président de la République ? Où sont les patrouilles de police de proximité qui doivent traquer ces bandits et assurer la sécurité des populations de jour comme de nuit ? Le Chef de l’Etat a parlé, que faut-il donc pour que le Gouvernement réagisse ? Faut-il attendre un drame national pour que les choses bougent ?

Pour plusieurs observateurs, le discours du Chef de l’Etat et des gouvernements depuis 2009, ne seraient que des faits d’annonce. A titre d’exemple, en décembre 2009, au cours d’un conseil des ministres, le gouvernement de l’époque avait pris un certain nombre de mesures : l’interdiction aux enfants âgés de moins de 16 ans de circuler ou de se retrouver seuls dans des lieux publics après 22 heures, ainsi que l’interdiction d’accès aux jeunes mineurs dans tous les débits de boissons.

Des mesures qui avaient pour objectif de lutter contre l’insécurité. Aujourd’hui, fort est de constater que ces mesures ne sont pas respectées. Les jeunes de moins de 16 ans circulent dans les rues après 22 heures avec des accoutrements indécents pour les filles. De plus, ils fréquentent librement les débits de boissons.

Toujours dans la lutte contre l’insécurité, en 2010, l’ancien ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou, avait annoncé le recrutement de plusieurs policiers. «Il y aura un recrutement de 9000 policiers durant trois ans à partir de cette année. En ce moment, 460 policiers sont en formation à Owendo (…) Je vous promets que dans 4 ou 6 mois nous aurons les premiers renforts sur le terrain. Il y a lieu de signaler que les effectifs de la police nationale sont insuffisants en ce moment, mais ils vont s’accroître d’ici peu», avait-il affirmé dans un entretien accordé au quotidien l’Union.

Au cours de cet entretien, M. Ndongou avait ajouté que des patrouilles étaient programmées et organisées toutes les nuits à une certaine heure. Une opération qui, d’après lui, avait permis de mettre la main sur certains bandits qui écumaient les environs du PK7. Malheureusement, huit ans après cette déclaration, le grand banditisme a resurgi dans les environs avec des viols et des meurtres. Ce qui montre bien que les actions ponctuelles ne sont pas efficaces pour lutter à long terme contre l’insécurité et le grand banditisme.

Malgré le recrutement massif , depuis 2010, des jeunes gabonais dans la police et la gendarmerie, malgré la formation, le recyclage, les séminaires internes destinés à améliorer l’efficacité de ces corps de sécurité et de défense, rien n’a véritablement changé, et ce en dépit de la création des commissariats qui devaient sécuriser les quartiers de Libreville, et donc garantir la quiétude des riverains.

Mais que peut faire le gouvernement gabonais pour lutter efficacement contre une insécurité qui crée la psychose chez les populations ?

La première chose à faire, c’est de doter tous les quartiers et leurs différentes artères d’éclairage. Car l’obscurité est l’un des facteurs favorisant l’insécurité. La plupart des agressions se sont souvent déroulées dans des lieux peu éclairés.

La deuxième action à entreprendre, c’est une police de proximité. Déployer les policiers et gendarmes dans les quartiers, grandes surfaces et routes, pour assurer la sécurité des personnes. Cependant, il faudrait les doter des moyens dissuasifs et de défenses pour mener efficacement leur mission, mais aussi pour se défendre.

La troisième chose à faire, c’est de surveiller les débits de boissons et boites de nuit, où les bandits vont se réfugier pour se droguer et préparer leurs attaques. L’objectif ici, c’est de les prendre avant qu’ils passent à l’acte. Il faudrait également penser à détruire leurs repères.

Autant d’actions qui peuvent être menées pour venir à bout de cette insécurité qui trouble la quiétude des populations.

Joslin Renders Boubata
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