Libreville – Le jeune candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) qualifié au 2ème tour des législatives 2018 dans le 1er siège du 4ème arrondissement de Libreville, Séverin Pierre Ndong Ekomi surnommé : « Mike Abakougna» a fait preuve d’une violence inouïe et d’une entrave flagrante à la liberté de la presse, en intimant l’ordre à ses lieutenants, membres de son équipe de campagne de « casser la caméra » de notre confrère Gabonews qui filmait une scène d’altercation (déplorable politiquement ) entre son camp et celui de son adversaire Alexandre Barro Chambrier (ABC), le leader candidat du Rassemblement héritage et modernité (RHM, opposition) qui brigue aussi le même siège.
Dans une vidéo heurtant la sensibilité de l’opinion, faisant le tour des réseaux sociaux, Séverin Pierre Ndong Ekomi en meneur d’hommes n’ a pas fait preuve de retenu pour calmer les ardeurs de ses partisans face à une situation apparemment anodine. « cassez la caméra, cassez ça», peut-on entendre les propos violents de ce dernier, ordonnant à ses lieutenants surchauffés. Dans l’immédiat le forfait est commis, au grand dam du Journaliste reporter d’images (JRI) Yannick Edou du média en ligne Gabonews, visiblement médusé.
Le JRI Yannick Edou couvrait la campagne de proximité du candidat Alexandre Barro Chambrier dans le quartier Akébé (3ème arr. de Libreville) quand la rixe éclate. Une altercation consécutive selon notre confrère, de la provocation et l’arrogance du camp de Séverin Pierre Ndong Ekomi. Les deux équipes de campagnes faisaient du « porte à porte » dans le même quartier. Lors du croisement de deux équipes dans un couloir du quartier populeux « Akébé », le camp Mike Abakougna aurait catégoriquement refusé le passage à l’équipe d’ABC. C’est ainsi que la violence physique aux conséquences encore indisponibles dans les deux camps a pris le dessus sur le combat d’idées.
Les deux candidats sont arrivés au coude à coude au 1er tour des législatives tenu le 6 octobre courant. Barro Chambrier a réalisé un score de 40% tandis que son challenger Ndong Ekomi 38%. Le premier cité a été durant plusieurs mandats de 5 ans député sur ce siège sous la bannière du PDG. Tombé en dissidence pour indiscipline notoire, il avait été exclut du parti dit « des masses » en mars 2016 avant de créer sa propre formation politique.