Inculpés, en mai 2018, pour «diffamation publique» contre Ali Bongo, Séraphin Moundounga et Marie-Christine Saragosse ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
Le TGI de Paris a récemment prononcé un renvoi en correctionnel pour l’affaire opposant Séraphin Moundounga et Marie-Christine Saragosse à Ali Bongo, informe ce vendredi 19 octobre le quotidien L’Union. L’ancien vice-Premier ministre gabonais en charge de la Justice et la patronne du groupe France Média Monde sont accusés de «diffamation publique».
Ils avaient tous deux été inculpés, le 26 mai 2018, par le doyen des juges d’instruction du TGI de Paris. Une inculpation qui faisait suite au dépôt d’une plainte par le président gabonais, 17 mois plus tôt. Ali Bongo s’était, en effet, senti diffamé par les propos tenus par son ancien ministre sur le plateau de France 24, le 24 septembre 2016.
Invité par la chaîne d’information française, Séraphin Moundounga avait évoqué les résultats de la présidentielle d’août 2016 au Gabon, et avait accusé le vainqueur déclaré de cette élection (Ali Bongo) d’avoir «triché», et d’avoir plongé le Gabon dans un «désastre démocratique». Si l’ancien Garde des Sceaux, aujourd’hui en exil en France, n’a pas cessé d’affirmer depuis 2 ans qu’il détient les preuves de ces accusations, il devra sans nul doute les brandir devant le Tribunal correctionnel de Paris. La date de l’audience n’aurait pas encore été notifiée aux deux mis en cause.