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«La Société nationale immobilière envisage de vendre les logements inachevés de l’intérieur du pays en l’état» (DG de la SNI)
Publié le vendredi 19 octobre 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Le directeur général de la Société nationale immobilière (SNI), Hermann Kamonomono au centre
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Interrogé sur la situation actuelle du programme des 3808 logements lancé en 2013 et arrêté en 2014 faute de financement, le directeur général de la Société nationale immobilière (SNI), Hermann Kamonomono, a dit que l’heure est au recouvrement avec les entreprises adjudicataires et la SNI envisage de vendre les logements inachevés de l’intérieur du pays en l’état.

Dès son arrivée à la tête de la SNI, Hermann Kamonomono a lancé un audit sur le programme des 3808 logements lancé en 2013 et arrêté en 2014 pour raisons de financements, dont les premiers résultats ont montré des créances d’environ 18 milliards de F CFA sur les 42 milliards d’avance remis aux entreprises adjudicataires pour le démarrage des travaux dudit programme.

Après cette mise au point avec les entreprises, le Dg de la SNI a indiqué que, malgré la relance par lot des chantiers du programme, la SNI a entamé une démarche de recouvrement avec les entreprises adjudicataires. «Ce travail est donc en cours. Les responsables d’entreprises vont donc individuellement à la rencontre des experts de recouvrement afin de faire un point et reconnaitre soit la dette ou la créance», a-t-il déclaré.

Durant cette étape de recouvrement, une forme de compensation pour les immobilisations sera prise en compte. «Lorsqu’un chantier est à l’arrêt, il y a ce qu’on appelle immobilisation, en termes de gardiennage de matériels qui a pris un coût et les employés. Ce sont ces compensations que nous voyons avec les entreprises», a-t-il souligné.

Pour M. Kamonomono, la SNI a passé outre ce programme qui est un «échec» et se concentre désormais sur des perspectives. «Après l’étape de recouvrement, nous allons continuer la relance des chantiers. Car, on ne vit pas dans l’attente de ce que le recouvrement va donner. Nous sommes une entreprise et nous n’avons pas que les 3808 logements comme projet principal. Nous avons bien d’autres qui prennent forme».

Parmi les projets de l’entreprise, la relance des chantiers par lot dudit programme, qui va emmener l’entreprise à vendre en l’état les logements construits à l’intérieur du pays. «A l’intérieur du pays nous sommes entrain d’entreprendre un programme de vente en l’état, car c’est moins cher et modifiable. C’est plus facile pour nous de vendre en l’état. Les prix varient entre 7 et 20 millions de F CFA», a-t-il indiqué.

Autres projets, la relance du programme de vente de parcelles viabilisées, qui était aussi à l’arrêt et qui sera lancé dans une ou deux semaines et bien d’autres grands projets de logements.

Intervenant sur le coût des logements de Likouala dont les gabonais estiment être coûteux, soit 29 à 40 millions de F CFA, Hermann Kamonomono s’est exprimé en ces termes : «Ce ne sont pas des logements inachevés qu’on peut avoir à peut être 10 millions. Et il ne faut pas confondre avec les logements sociaux, qui nécessitent la subvention de l’Etat», a-t-il, déclaré avant d’ajouter que «trouver un appartement à 29 millions dans Libreville, à Likouala, c’est juste merveilleux. Car le coût moyen est de 60 millions de F CFA. Nous n’avons pas intégré le coût des travaux réalisés avant l’arrêt du programme en 2014. On a juste calculé en fonction de ce qui reste à payer», a-t-il expliqué.

Notons que lors de l’arrêt des travaux du programme 3808 logements, environ 2000 logements étaient sortis de terre sur toute l’étendue du territoire.

Florine Angue
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