Elections 2018/ La coalition RHM-UN dénonce de grossières fraudes

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Publié le jeudi 18 octobre 2018 | Gabon News

© Autre presse par DR
Zacharie Myboto et Alexandre Barro Chambrier

En conférence de presse conjointe ce mercredi 17 octobre à Libreville, Zacharie Myboto et Alexandre Barro Chambrier, leaders de l’Union Nationale (UN) et du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), ont dénoncé une fraude importante lors du premier tour du vote des élections législatives et locales.

Ayant relevé plusieurs manquements durant le scrutin du 6 octobre au Gabon, les présidents des partis politiques Union Nationale et Rassemblement Héritage et Modernité ont appelé le Centre Gabonais des Elections (CGE) à « plus de rigueur » pour le second tour, du 27 octobre. Ils ont dénoncé la présence des militaires armés à l’entrée des bureaux dans plusieurs centres, le refus de signer à temps les mandats des représentants des candidats de l’opposition, l’interdiction d’accès à la salle des délibérations du rapporteur de l’opposition, le transport massif des électeurs...

Entre autres méthodes de fraude électorale, ces leaders de l’opposition ont aussi souligné l’achat des consciences en public : « alors que le franc électoral versé à l’opposition n’a représenté que des miettes, le candidat UDIS-PDG a distribué des chèques de 25 milles francs », a décrié Zacharie Myboto de l’Union Nationale. Considéré comme de vielles méthodes, les deux présidents de partis accusent le PDG au pouvoir depuis 1968, d’avoir tué les élections dans le pays. L’abstention a été très élevée au premier tour. Malgré ce fait, le RHM et l’UN ont demandé à la population de se rendre massivement aux urnes car « le boycott renforce la position du pouvoir », ont-ils renchérit.

Sur 120 candidats, un seul de cette coalition a été élu au premier tour et 13 participeront au second. « Nous assumons le choix d’être allés aux élections », a lancé Alexandre Barro Chambrier. La participation de certains partis de l’opposition à ce scrutin avait créé une profonde fissure intestine dans leur camp. Pour eux, l’aventure valait le coup pour disposer d’un contre-pouvoir à l’Assemblée nationale. Au premier tour du 6 octobre, le Parti Démocratique Gabonais a remporté un grand nombre de sièges et a vu plusieurs de ses listes gagner les municipales.

GMN

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