Le président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto et Alexandre Barro Chambrier, leader du Rassemblement héritage et modernité (RHM, opposition) qui ont investi en coalition 120 candidats et plusieurs dizaines des listes aux élections couplées des législatives et locales 2018 tenues le 6 octobre courant, a chacun fustigé et condamné mercredi dans une conférence de presse conjointe à Libreville, des actes de fraude massive, organisée dit-il délibérément ayant émaillés ces scrutins.
« Le refus du Centre gabonais des élections (CGE) de remettre aux représentants des candidats de l’opposition des procès-verbaux, cas notamment de Libreville et Lastourville et l’interdiction du CGE faite au rapporteur de l’opposition, membre de la commission du 1er arrondissement de Libreville d’accéder dans la salle des délibérations », sont entre autres actes antidémocratiques dénoncé par M. Myboto lors de la conférence de presse conjointe avec Alexandre Barro Chambrier.
Le leader du RHM Alexandre Barro Chambrier candidat aux législatives en ballotage dans le 1er siège du 4ème arrondissement de Libreville a également fustigé les résultats provisoires publiés par le CGE. « Ces résultats confirment le recours du pouvoir PDG à la fraude massive, notamment à la manipulation en amont des listes électorales, à la distribution sans vergogne d’énormes sommes d’argent pour l’achat des électeurs y compris aux alentours des bureaux de vote, aux intimidations de toutes sortes, l’utilisation sans retenue d’une administration sous influence , au transfert par convois entiers d’électeurs, à la réquisition à profit des transports en commun et l’organisation de la pénurie de carburants le jour du vote dans plusieurs localités », a-t-il dénoncé.
Les deux leaders de l’opposition qui dénoncent la mauvaise organisation des élections jumelées (législatives et locales) ont tout de même appelé leurs partisans à mobilisation pour voter massivement les 13 candidats de leurs partis investis en coalition, qualifiés au 2ème tour prévu le 27 octobre prochain.
A l’issue du 1er tour, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) se taille la part du lion avec 76 députés élus, obtenant ainsi une majorité relative sur les 143 sièges à pourvoir à l’Assemblée Nationale. Même cas de figures aux locales.