Trois membres du gouvernement (le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Simon Ntoutoume Emane, et le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Porte-parole du gouvernement, Denise Mekam’ne-Taty), se sont retrouvés, le mercredi 14 mai 2014 à Libreville, pour communiquer, informer et expliquer les différentes actions menées par leurs départements ministériels.
En réalité, deux ministres, affublés du ministre Porte-parole du gouvernement, se sont attelés, le 14 mai 2014, à expliquer les projets en cours au sein de leurs ministères. Le ministre du Travail, Simon Wilfried Ntoutoume Emane, est revenu sur la fête du Travail, célébrée le 1er mai dernier. Il n’a pas manqué de rappeler que le thème cette édition -«le travail au cœur du Pacte social»- est résolument lié au Pacte social récemment lancé par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Le membre du gouvernement a expliqué que «le travail au cœur du Pacte social a pour ambition de donner plus d’opportunités aux Gabonais, notamment dans l’optique d’éradiquer la pauvreté de leur quotidien».
«Pour la première fois, depuis plusieurs années, les dix-sept centrales syndicales du monde du travail gabonais ont convenu de la rédaction et de la lecture commune de leur manifeste à la cérémonie de décoration de la célébration du 1er mai organisée sur l’esplanade du Sénat», a expliqué le ministre du Travail qui rappelé que cette manifestation était précédée par un autre événement majeur et de grande portée, puisque «touchant un domaine particulièrement sensible et important du monde du travail» : la Journée mondiale de la Sécurité et de la Santé au travail d’une part, et de la Journée africaine de prévention des risques professionnels d’autre part.
En compagnie de son collègue du ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, Brigitte Mba Anguillé, il avait en effet visité, pour la circonstance, certaines entreprises de Libreville et sa banlieue afin de s’enquérir des conditions dans lesquelles travaillent les agents et apprécier la mise en place des standards internationaux dans ces structures. L’on n’omettra pas, par ailleurs, que Simon Wilfried Ntoutoume Emane a multiplié les rencontres avec les partenaires sociaux. Ce qui a abouti au lancement des conventions collectives, mettant ainsi en priorité le dialogue social qui a abouti à la rencontre entre le Premier ministre et les organisations syndicales, le 29 mars 2014.
Par ailleurs, le ministère du Travail a expliqué que le nouveau Code du travail est en cours d’élaboration. Dans une optique de transparence et d’harmonisation, le ministre a soumis les termes de référence aux partenaires sociaux qui élaborent actuellement ce document. Les modalités pratiques de ce document seront déterminées par les trois partenaires que sont l’Etat, le patronat et les travailleurs.
En termes de mesures sociales, le patron du ministère du Travail et de l’Emploi a annoncé la redynamisation de l’Office nationale de l’emploi (ONE), «bras séculier de l’emploi» qui passera à 500 agents sur tout le territoire national. Ce qui permettra à l’office de s’occuper des 25.000 chômeurs recensés. Le budget du Fonds d’insertion et de réinsertion (Fir) est, quant à lui, passé de 163 millions à 10 milliards par an. Il permettra de mieux soutenir l’action en faveur de l’emploi des jeunes et leur insertion dans les entreprises, tout comme il permettra d’apporter un appui aux entreprises citoyennes qui participent à cette initiative.
Entre autres projets en cours, Simon Wilfried Ntoutoume Emane a égrené le recrutement lancé de 6337 jeunes par Siat-Gabon pour plusieurs activités ; 5 projets de construction, en cours, consacrés à la formation technologique et au BTP, au pétrole, à la mer, aux métiers de l’aviation, à l’agriculture et à l’élevage. Toute chose qui montre l’ambition des plus hautes autorités su pays à étendre les offres de formations, sachant que les jeunes de 16 à 21 ans et de 21 à 27 ans bénéficient désormais d’une Convention qui leur donne l’opportunité d’être recrutés pour des formations dans des entreprises.
Le ministre du Pétrole et des hydrocarbures a, quant à lui, expliqué que ce secteur est en pleine mutation et contribue à plus de 60% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Cependant, il n’y a pas de véritable entreprise gabonaise même si la Gabon Oil company (GOC) existe. Cette compagnie, selon lui, n’a pas encore l’étoffe d’une véritable entreprise.
Etienne Dieudonné Ngoubou est revenu sur le forum sur la sous-traitance pétrolière pour dire que l’objectif était de réfléchir pour voir comment intégrer les entreprises gabonaises dans ce domaine. Il a indiqué que des formations diplômantes, à titre expérimental, ont été effectuées au centre de formation de Tchibanga. L’opération a été un succès. D’une cinquantaine d’individus formés, le gouvernement a demandé d’étendre le projet à plus de 2000 jeunes sur les 36 prochains mois.