Réuni en Conseil des ministres, le 15 octobre 2017, le gouvernement a adopté la loi de règlement (PLR) pour la gestion 2017. Arrêtée en équilibre à 2860 milliards FCFA, la Loi de Finances 2017 a connu une hausse de 233,99 milliards FCFA par rapport au niveau des ressources et des charges prévues dans celle de 2016.
Cette augmentation, selon le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault (photo), « résulte de la prise en compte des comptes d'affectation spéciaux (CAS), à savoir Promotion audiovisuelle et Formation pour l’emploi, du relèvement des dépenses à caractère social ainsi que de la poursuite de la diversification de l’économie, en phase avec le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) ».
Selon lui, en 2017, les recettes budgétaires perçues se sont établies à 1 668,7 milliards FCFA, contre 1 714,6 milliards prévus soit un taux de recouvrement de 98%. Dans le même temps, les ressources de trésorerie et de financement ont été mobilisées à hauteur de 943,3 milliards FCFA contre une prévision de 1145,4 milliards FCFA soit 82%.
Quant aux charges globales de l’Etat, elles ont été arrêtées à 2 860 milliards FCFA dans la Loi de finances, soit 1886,7 milliards FCFA en charges budgétaires et 973,3 milliards FCFA en charges de trésorerie et de financement.
Ainsi, les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 1479,2 milliards FCFA. Tandis que les annulations de crédits, qui portent sur les crédits non consommés du budget général, se chiffrent globalement à 463,3 milliards FCFA en charges de trésorerie et de financement.
Composées essentiellement des intérêts sur emprunts extérieurs courants, les charges financières de la dette ont été exécutées à hauteur de 233,9 milliards FCFA, pour une prévision de 249 milliards FCFA dans la Loi de finances 2017, soit un taux de réalisation de 93,9%.
L’exécution des dépenses de fonctionnement (dépenses de personnel, biens et services et transferts) s’élève quant à elle, à 1105 milliards FCFA, bien en deçà de la prévision de 1152,5 milliards FCFA. Sur cette catégorie de dépenses, les crédits proposés à l’annulation s’élèvent à 103,3 milliards FCFA.
Les dépenses d’investissement, financées sur ressources propres, ont été exécutées à hauteur de 67,4 milliards FCFA pour une prévision de 150,6 milliards FCFA dans la Loi de finances 2017, soit 83,2 milliards FCFA proposés en annulation.
Les projets ayant bénéficié de Financements extérieurs (Finex) enregistrent également un niveau d’exécution de 65,3 milliards FCFA contre une prévision de 286 milliards FCFA. Il se dégage un montant de 220,7 milliards FCFA de tirages non effectués et, par conséquent, proposé en annulation.
Arrêtée à 30 milliards FCFA dans la Loi de finances 2017, la composante ‘’autres dépenses’’ a été exécutée à 7,5 milliards FCFA soit un taux d’exécution de 25,1%. L’exécution des comptes d’affectation spéciale fait apparaître un solde excédentaire de 4,6 milliards FCFA.
En définitive, en tenant compte des crédits sans emploi proposés en annulation, d’un montant global de 444,8 milliards FCFA, l’exécution de la Loi de finances 2017 s’est soldée par un excédent de 204,9 milliards FCFA contre un excédent de 269,1 milliards FCFA en 2016.