En grève depuis le 24 septembre dernier, les agents de la Société gabonaise de transport (Sogatra) ont suspendu leur mouvement hier à l'issue d'une assemblée générale.
Parmi les raisons avancées, il y a l'appel au boycott des conducteurs de bus qui se « servent des recettes journalières pour subvenir aux besoins de leurs ménages ». Donc, en dépit des huit mois de salaire que revendiqueraient les agents, les activités vont devoir reprendre dès ce matin à la Sogatra.
« Nous avons décidé de mener une grève depuis le 24 septembre 2018 avec un service minimum de 1%. Vu que le préalable qui était le paiement de deux mois d'arriérés n'a pas été respecté, nous avons décidé de lancer une grève générale le 10 octobre dernier. Le lendemain, la grève a bel et bien été observée. Deux jours après, un groupe de conducteurs a pris les bus. Ils disent continuer leurs tâches, car cet argent leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles. Nous avons donc proposé que la grève soit suspendue puisqu'on se retrouve dans une situation de double teinte », explique Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, président du Syndicat national des agents administratifs, des techniciens et conducteurs ( Synatec).
Ajoutant que ces recettes devraient désormais permettre de régler la quinzaine ou même subvenir aux besoins des autres agents. « Que cet argent nous servent à nous tous, pas seulement aux conducteurs et aux mécaniciens », a poursuivi M. Ndoudi Ledoumou.