Après la débâcle de l’opposition aux élections législatives du 6 octobre dernier, le président du Rassemblement Héritage & Modernité, RHM, Alexandre Barro-Chambrier, actuellement en ballotage dans le 4e arrondissement de la commune de Libreville, dénonce la fraude organisée, selon lui, par le Parti Démocratique Gabonais (PDG).
« L’union était notre seule possibilité de mettre la fraude en échec et, surtout de juguler l’abstention », malheureusement, cela n’a pas été le cas, reconnaît Alexandre Barro Chambrier dans une Interview qu’il a accordé à nos confrères de Jeune Afrique. Comme en 2016, l’opposition gabonaise sort de ces élections bredouille. Après un premier tour réussi, le Parti démocratique gabonais (PDG) devrait régner en maitre à l’Assemble nationale à l’issue des résultats finaux le 27 octobre prochain.
Cette victoire du principal adversaire de l’opposition, Alexandre Barro-Chambrier l’impute à la fraude et au manque de cohésion de l’opposition gabonaise qui, à la différence de 2016, a mis en avant les égos des leaders. « Les résultats traduisent surtout les fraudes perpétrées par le PDG pour maintenir son hégémonie et élimer les leaders de l’opposition du jeu politique », dénonce Alexandre Barro-Chambrier calé pour le second tour dans le 4e arrondissement de la commune de Libreville au compte du parti Rassemblement Héritage et Modernité (RHM).
L’opposition en ordre dispersé
Le manque d’entente pour espérer remporter ne serait-ce que la moitié des 143 sièges, voici le mal qui a porté préjudice à l’opposition. Pourtant, au sortir de l’élection controversée de 2016, on voyait bien l’opposition raflé la mise à l’Assemblée nationale mais, cela n’a pas été le cas. « Nous le savons : quand l’opposition est unie, elle est forte. Mais les scrutins intermédiaires accentuent nos faiblesses et nos divisions. L’opposition a été divisée et doit se reconstruire. Nous avons sans doute sous-estimé le découragement des Gabonais », explique Alexandre Barro-Chambrier.
Les divisions internes dues à l’entrée au gouvernement de certains membres à l’exemple de Michel Menga M’Essone du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), parti auquel appartient Alexandre Barro-Chambrier, auraient influencé les élections. A cela, s’ajoute le silence défaitiste de Jean Ping. « L’attitude Jean Ping n’a pas facilité les choses. Bien sûr, on ne peut pas tout lui imputer. Il a essayé de rester en retrait, mais son silence a fini par brouiller le message de ceux qui voulaient aller aux élections… ».