Le Parti démocratique gabonais a raflé dès le premier tour la presque totalité des sièges en compétition pour la prochaine législature.
A l’issue des résultats du premier tour des élections législatives organisées concomitamment avec les locales le 6 octobre dernier, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) s’est déjà assuré une majorité écrasante à l’Assemblée nationale au cours de la prochaine législature. Sur un total de 143 députés, le PDG et ses alliés se taillent la part du lion en obtenant plus de 80. Plusieurs de ses candidats sont en ballottage dans plusieurs circonscriptions.
A Franceville dans le Haut-Ogooué, la formation politique d’Ali Bongo Ondimba remporte les quatre sièges. Le ton est le même dans les différents départements de cette province qui est aussi le fief du PDG. Jadis chasse gardée de l’opposition, Port-Gentil a basculé dans l’escarcelle du PDG news look.
Le parti au pouvoir est suivi de très loin par Les Démocrates de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, lui-même laminé dans son fief à Koulamoutou, qui obtiennent trois élus et neuf autres candidats en ballotage. La coalition constituée à quelques jours du scrutin par l’Union nationale (UN) de Zacharie Myboto et le Rassemblement héritage et modernité (RHM) d’Alexandre Barro Chambrier n’a obtenu aucun élu au terme de ce premier tour. Sept de ses candidats dont M. Chambrier sont en ballottage.
Au total, l’opposition et les indépendants n’obtiennent que moins de dix députés déjà élus. Réuni vendredi en assemblée plénière, le Centre gabonais des élections (CGE) par la voix de son président, Moïse Bibalou Koumba, a indiqué avoir communiqué l’ensemble des résultats «à l’exception du canton Elellem dans le département du Woleu, dans la province du Woleu-Ntem, où le scrutin a été interrompu».
La campagne pour le second tour prévu le 27 octobre prochain a démarré hier, samedi 13 octobre 2018. Certains vont encore dépenser l’argent pendant deux semaines pour tenter de convaincre les électeurs.