Ce Vendredi 12 octobre 2018, lors d’une interview accordée au quotidien L’Union le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Nicole Assélé a présenté le bilan de la gestion de cette institution. Dans la foulée, elle est longuement revenue sur la grève déclenchée par le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) qui selon elle n’a pas lieu d’être.
Lors de cet entretien, le Dr Nicole Assélé n’a pas manqué de reconnaître la situation de crise que traverse l’organisme dont elle a la charge. Elle a tenu cependant à préciser que malgré les manquements et dysfonctionnements structurels auxquels elle fait face, son administration est encore loin de la faillite et peut se relever.
Revenant sur le mouvement d’humeur lancé par le Sypross elle a jugé que les revendications étaient «fantaisistes». Pour preuve «les salaires des agents sont régulièrement payés et à échéances régulières, au plus tard le 25 de chaque mois et non plus le 20 comme par le passé». La responsable de la CNSS a d’ailleurs souligné que ce changement de date avait été autorisé par l’inspection du travail.
Elle a également évoqué l’audit diligenté par ses soins pour faire la lumière sur le fonctionnement de l’organisme. « Après le recensement physique et le paiement exceptionnel par chèque de tous les agents, en janvier dernier, nous n’avons pas payé plus de 1 milliard 800 millions de francs, jusqu’en août 2018. Allez-y comprendre d’où sort ce gap mensuel entre 400 et 600 millions de fcfa par mois, qui restent dans nos caisses depuis 9 mois aujourd’hui», a-t-elle indiqué.
En ce qui concerne le licenciement programmé de Techniciennes de surface qui est l’un des fondements du mouvement d’humeur du syndicat des professionnelles de la sécurité sociale, le Dr Nicole Assélé estime qu’il y a un quiproquo. « C’est maladroitement véhiculé ici et là, un licenciement stricto sensu […] elles ont sollicité une reconversion dans divers autres corps de métiers de l’institution», a-t-elle indiqué avant de préciser que concernant la supposée suppression du 13 mois, il n’en était rien soulignant que ce n’était qu’un procès d’intention.