L’Institut de recherche technologique (IRT) du Gabon et l’ambassade de la Corée du Sud ont lancé, le 9 octobre 2018 à Libreville, le projet «Kafaci». Une initiative visant à relancer la culture du riz dans le pays.
Le Gabon veut relancer la culture du riz dans le pays. C’est ce qu’il ressort d’une réunion entre les responsables de l’Institut de recherche technologique (IRT) du Gabon et une délégation de l’ambassade de la Corée du Sud. En tant que grand consommateur et par conséquent grand importateur de riz, l’une des denrées les plus consommée dans le pays, le Gabon veut s’approprier les techniques de production de cette denrée. L’initiative, la énième du genre, se fait après les échecs des projets similaires lancés à Doussala (Ngounié) ou à Bikélé et Kougouleu, (Estuaire) avec le riz Nérica.
Le Gabon envisage de réduire sa dépendance aux importations de riz. Avec le soutien de la Corée du Sud, la production annuelle devrait passer de 30 000 tonnes en 2018, à 109 000 tonnes en 2020.
«C’est un projet intéressant, dans la mesure où il apprend plutôt aux paysans à cultiver le riz, ce qui permettra de limiter les importations au Gabon», a indiqué Jean-Louis Kombila, Conseiller du président de la République.
Toutefois, pour garantir la réussite du projet, ses promoteurs misent sur une équipe dynamique et efficiente et l’efficacité du système semencier national. Ce dernier élément est une exigence de taille car, «au Gabon, il n’existe pas de programme de création variétale qui est donc la base même de la production de semences de qualité. Aucun développement agricole durable ne peut se faire sans la semence de qualité. La création de cette unité de sélection variétale à l’Institut de recherche du Gabon va donc permettre de développer et de mettre en place le système semencier et le rendre fonctionnel», précise le Dr Yonnelle Moukoumbi, lors de la présentation du projet «Kafaci».
Proposé dans le cadre d’un programme de coopération intergouvernemental multilatéral, ce projet vise à améliorer la production agricole, favoriser la pratique d’une agriculture durable en aidant les pays africains à s’approprier les technologies agricoles et les mécanismes de vulgarisation.