Législative et locales 2018 : Le PDG en pôle position…

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Publié le mardi 9 octobre 2018 | Agence Gabonaise de Presse

© Autre presse par DR
Tony Ondo Mba, candidat du PDG aux législatives à Bitam

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a raflé le plus gros des sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux et départementaux, c’est du moins ce qui ressort des résultats provisoires, au premier tour du scrutin jumelé, le mettant à nouveau un cran au-dessus de l’Opposition et autres indépendants en lice.

Selon les premiers résultats issus des urnes, en attendant la confirmation du Centre gabonais des élections (CGE), le PDG vient en tête avec près d’une centaine de sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils locaux.

En lice dans toutes les circonscriptions, la formation politique au pouvoir a dominé ses adversaires politiques dans plusieurs villes du pays, notamment à Libreville, Franceville, Okondja Lambaréné, Koulamoutou, Oyem, Bitam, Makokou pour ne citer que celles là.

Cette domination du PDG sur l’opposition, est en effet le résultat d’une grande vague de changements effectués au sein du parti. En effet, il y a d’une part le renouvellement de ses élites, parmi lesquelles l’on compte une forte présence des jeunes, des femmes ainsi que des anciens et nouveaux venus, renforçant ainsi les rangs en donnant un souffle nouveau au parti. Il faut dire que ce renouvellement a redynamisé le parti qui semblait être en perte de vitesse après les nombreuses démissions enregistrées ces dernières années.

Ajoutons que pour ces élections jumelées, les pédégistes ont opté pour une campagne dite de proximité, activement menée auprès des électeurs, qui ont pu exprimer de vive voix leurs besoins aux candidats.

Il s’est agi pour les candidats pédégistes, de promouvoir davantage les réformes et actions structurelles initiées par le président Ali Bongo Ondimba dont le développement local, la réduction du train de vie de l’Etat, la mise sur pied des hôpitaux mobiles, etc.

Autre facteur favorisant cette victoire du PDG, le manque de cohésion au sein du camp de l’opposition, dont plusieurs membres ont fait cavaliers seul pour ces élections législatives et locales.

Le leader de l’opposition, Jean Ping, qui pouvait mobiliser les potentiels électeurs, est resté en marge tout au long de la campagne. Son mot d’ordre de «boycott» n’a fait que renforcer les dissensions internes au sein de cette opposition plurielle.

D’autres figures importantes de l’opposition, telle que Guy Nzouba Ndama, René Ndémézo’Obiang, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Paul Marie Gondjout, Alexandre Barro Chambrier, etc., n’ont pas obtenu les résultats escomptés malgré une présence évidente de leurs adhérents sur le terrain.

Par ailleurs, le vote n’a pas connu de perturbations majeures, malgré le faible taux de participation enregistrée, quelques échauffourées lors de certains meetings, l’ouverture tardive de certains bureaux de vote, l’absence de bulletins, etc.

Dominique Ada Mboulou

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