La Banque africaine de développement (BAD) a consenti, mercredi 3 octobre, a prêter au Gabon 74,5 millions d’euros pour lui permettre de réaliser son projet baptisé «Grand Libreville», visant à résorber le déficit en eau potable de la capitale gabonaise et des commune d’Akanda, Owendo et Ntoum.
Jugeant «excellent et novateur» le projet baptisé «Grand Libreville» porté par l’Etat gabonais, visant à résorber le déficit en eau potable de 50 000 m3 par jour dans la capitale et les communes d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum, le Conseil d’administration de la BAD a approuvé, le 3 octobre, un prêt de 75,4 millions d’euros au pays, soit 49,5 milliards de francs CFA.
D’un coût total de 117,4 millions d’euros, cofinancée avec le fonds chinois African Growing Together Fund (AGTF) pour 42 millions d’euros, la réalisation du «Grand Libreville», qui comprend le renouvellement de 149 km du réseau d’accès à l’eau potable, devrait permettre de faire passer le taux d’accès des populations à l’eau potable de 25 à 85 % en zone rurale et de 45 à 95 % en zone urbaine. Le taux d’assainissement passera quant à lui de 10 à 80 % en zone rurale et de 32 à 80 % en zone urbaine, indique la BAD, dont le président a dit tout l’intérêt d’accompagner le Gabon dans ce projet.
«Voilà le genre d’initiatives que notre Banque devrait prendre. Travailler à faire avancer les choses au Gabon. Nous devons féliciter le pays pour ce projet. Car donner l’accès à l’eau aux pauvres est fondamental», a déclaré Akinwumi Adesina.
Prévoyant également le renforcement et l’extension de 131 km du réseau d’accès à l’eau potable de Libreville et la réparation des fuites dans les bâtiments administratifs, la BAD annonce déjà que d’ici à 2025, pas moins de 920 000 habitants de la capitale gabonaise et de ses environs «bénéficieront d’un approvisionnement régulier en eau potable et en quantité suffisante». «En outre, ajoute-t-elle, les femmes devraient passer moins de temps à recueillir de l’eau, souvent obligées d’attendre des longues heures dans la nuit pour s’approvisionner. Enfin, les ménages feront des économies à la suite de la réduction des maladies d’origine hydrique et du paludisme.»