A peine arrivé à Libreville, en vue de procéder aux derniers réglages de son combat du 24 mai prochain, le boxeur Taylor Mabika, en compagnie de son soigneur, de sa masseuse et du président de la Fegaboxe, Clément Sossa Simawango, a exprimé son désarroi au sujet des promesses non tenues par les pouvoirs publics gabonais.
Taylor Mabika qui va défendre son titre de champion d’Afrique de boxe de la catégorie lourds-légers, le 24 mai 2014 au gymnase du prytanée militaire de Libreville, face au champion Nigerian Ekeng Henshaw, a exprimé quelques regrets lors de la conférence de presse qu’il a tenu à Libreville, le 13 mai, alors qu’il venait d’arriver au bercail dans le cadre de ce combat de boxe.
Pour mémoire, l’Etat gabonais avait promis aux experts de la boxe du continent de transformer le mode de préparation de leur champion qui venait d’offrir au Gabon le premier titre continental de l’histoire du noble art du pays. Amené à se prononcer sur les nombreuses promesses formulées au terme de sa prestation du 27 décembre 2013, Mabika Taylor a laissé entendre : «plusieurs promesses m’avaient été faites par les décideurs de mon pays en vue d’apporter un appui multiforme dans ma carrière de sportif de haut niveau, mais à ce jour, rien de concret n’a été fait pour que mon quotidien change. Je passe dans des salles de musculation en France presque à crédit. Et je n’arrive pas à le faire dans des conditions requises faute des moyens promis pour un athlète qui aspire à un titre mondial. En fait, rien n’a changé dans ma vie, j’ai toujours le même train de vie alors que j’ai quand même le statut d’un athlète professionnel.
«Je sais compter sur le chef de l’Etat, le gouvernement et les personnes de bonne volonté afin que cette situation change. Je suis toujours prêt à honorer mon pays comme ce sera le cas le 24 mai prochain. Car, cette date avait été arrêté par M. Le président de la République lors de l’audience qu’il m’avait accordé le 3 janvier 2014», s’est consolé celui qui a remporté, en décembre 2013, le premier championnat d’Afrique de boxe organisé par l’Union africaine de Boxe.
«Je pense que le président de la Fegaboxe ne peut pas tout, tout seul. Il a besoin de l’appui de tout le monde pour que nous gagnions des victoires au nom du peuple gabonais.» Le double champion de boxe de l’espace européen ne désarme cependant pas. Il dit se préparer durement pour ne pas décevoir le public gabonais attendu le 24 mai 2014 au prytanée militaire de Libreville où la gratuité de l’entrée est assurée par le président Ali Bongo Ondimba.